A l’origine, les Vivoactive et les Venu étaient des montres GPS certes multisport mais moins tournées vers la recherche de la performance et se rapprochant un peu plus d’une montre connectée. Pour autant, les fonctionnalités connectées et de suivi santé se sont tellement généralisées qu’elles sont aussi présentes sur les Fenix et certaines Forerunner.
Au fil des versions, les Venu se sont rapprochées des Forerunner, avec de plus en plus de capacités d’entrainement. Suivant cette stratégie, la Venu 4 marque encore un pas de plus dans cette direction (un grand pas même) pour devenir une montre GPS running et triathlon à part entière.
Test Venu 4 : le verdict
L’objectif de la Venu 4, c’est de monter en gamme et séduire une frange plus large de sportifs, en allant chercher de nouveaux adeptes du côté de l’HYROX et de la course à pied, en plus du fitness et de la traditionnelle clientèle féminine des Venu.
POUR
Puce GNSS double fréquence
Suivi d’itinéraire
Statut d’entrainement
Suivi santéCONTRE
Pas de LTE
Pas de zoom sur la navigation
Ce qui est nouveau sur la Venu 4
- Boitier métallique
- Retour à 2 boutons au lieu de 3
- Lampe torche à LED intégrée au boitier
- Ecran plus lumineux
- Mode GNSS double fréquence
- Compatible avec plus de capteurs externes (dérailleur vélo, inReach, golf)
- Plus de profils sportifs (dont triathlon)
- Jusqu’à 4 champs Connect IQ
- Charge d’entrainement
- Ratio de charge
- Score de préparation à l’entrainement
- Prédiction de temps de course
- Tours automatiques par portes virtuelles
- Suggestion de ligne d’arrivée
- Acclimatation à l’altitude et la chaleur
- Etat de santé
- Suivi du style de vie
- Rapport du soir
- Modes de mise au point
- Réveil intelligent
- Choix de la taille de police
- Filtre pour daltonien
- Plus chère
Présentation de la Venu 4
Elle remplace : Venu 3 / 3 S
Au-dessus dans la gamme : Venu X1
En-dessous dans la gamme : Vivoactive 6
Modèle testé : Venu 4 – 45 mm noire
Garmin a abandonné la dénomination ‘S’ pour ses petits modèles, mais il y a bien toujours 2 versions de la Venu 4 :
- La Venu 4 – 45 mm, la grosse
- La Venu 4 – 41 mm, la petite
Au niveau du design, la principale évolution mise en avant, c’est le « cadre en métal ». Sur une montre, un boitier en métal donne toujours un look plus élégant. J’ai été un peu déçu du résultat sur la Venu 4. Ca vient précisément du fait que ce n’est pas un boitier en métal mais un cadre et une lunette en métal.
Quand on regarde la Venu 4 de face, le look n’a pas tellement évolué : un grand écran tactile et une fine lunette en métal autour. Quand on la regarde de côté, on voit que le boitier est en réalité en plastique, avec 2 bandes latérales en métal (acier inoxydable) qui s’étirent d’une corne à l’autre.
Bref, c’est mieux qu’avant, mais ça ne vaut pas encore une Galaxy Watch ou une Huawei Watch.
Sur le haut, une lampe LED est intégrée au boitier en plastique et sur le bas, une fente pour le micro & haut-parleur.
Les Venu 4 sont un tout petit peu plus petites que les Forerunner 570, mais le cadre en métal ajoute un peu de poids.
La Venu 4 – 45 mm pèse 56 g, soit 6 g de plus que la Forerunner 570 – 47 mm.
La Venu 4 – 41 mm pèse 46 g, soit 4 g de plus que la Forerunner 570 – 42 mm.
La différence est encore plus flagrante par rapport aux Venu 3 :
- +10 g pour la Venu 4 – 45 mm
- +6 g pour la Venu 4 – 41 mm
Le bracelet est en silicone, noir, tout lisse. Je dirais même basique.
Le boitier est étanche à 50 m.
Les Venu n’ont jamais eu les 5 boutons des Forerunner. Le point particulier, c’est qu’avec la Venu 4, on revient aux 2 boutons de la Venu 2 et on perd le 3e bouton de la Venu 3.
- Le bouton du haut ouvre la liste des applications (appui court) ou le menu des commandes (appui long)
- Le bouton du bas fait revenir en arrière (appui court) ou allume la lampe (appui long)
Il n’y a plus de bouton central pour accéder au menu des paramètres, alors comment on fait ? La première option, c’est d’ouvrir le menu des commandes et de trouver le petit engrenage. L’autre, c’est d’ouvrir la liste des applications pour y trouver le petit engrenage.
On retrouve sur la Venu 4 un écran AMOLED de même résolution que sur les Venu 3 / 3S mais plus lumineux. C’est la même évolution que celle qu’on a vu sur les Forerunner 970 / 570 mais Garmin ne dévoile toujours pas le niveau de luminosité comme le font les autres marques. On peut se dire que c’est probablement 2000 nits.
- Venu 4 – 45 mm : 35,5 mm de diamètre, 454 x 454 pixels
- Venu 4 – 41 mm : 30,5 mm de diamètre, 390 x 390 pixels
Par défaut, l’écran est en mode always on pendant un enregistrement sportif et en extinction automatique en utilisation de montre connectée. Mais ça peut se changer dans les réglages système.
Le tactile peut se verrouiller et se déverrouille comme sur les Fenix 8 en glissant un petit cadenas du haut jusqu’en bas de l’écran. Faut s’y faire au début mais ça fonctionne bien.
La Venu 4 reprend la nouvelle interface des Fenix 8. Le plus gros changement se trouve au niveau de la liste des profils sportifs, qui a été remplacée par une liste des applications. Lorsqu’on appuie sur le bouton du haut, on ouvre une liste d’applications. Quelques profils sportifs sont épinglés en haut mais on trouve dans la liste les applications comme Garmin Messenger, le lecteur de musique, Connect IQ, l’ECG, etc.
Depuis cet écran, on peut accéder au menu des commandes en tirant un panneau du haut de l’écran.
Moi, j’ai épinglé le profil de vélotaf. C’est le seul profil que je peux lancer en utilisant exclusivement les boutons. Pour tout le reste, je serai obligé d’utiliser l’écran tactile.
Si je veux lancer un autre profil sportif, je clique sur le symbole juste à côté pour ouvrir la liste des profils sportifs. On accède d’abord à une liste de profils sportifs en favoris, puis tous les autres tout en bas.
Sinon, depuis la watchface, les widgets défilent toujours verticalement, par le tactile. Certains sont en fait des dossiers regroupant plusieurs widgets :
- Training (préparation à l’entrainement, statut d’entrainement, performance de course, performance à vélo, dernière activité)
- Historique
- Météo
- Health (suivi du style vie, body battery, score de sommeil, coach de sommeil, siestes, FC, statut de VFC, nombre de pas, aperçu santé, respiration, état de santé)
- Calendrier
- Lever et coucher de soleil
- ABC (altimètre, baromètre, boussole)
- Notifications
Je ne sais pas pourquoi les dossiers par défaut ont un nom en anglais. De toute façon, on peut tou personnaliser, depuis la montre ou depuis l’application Garmin Connect (c’est plus pratique) : changer le nom, l’icône, le contenu et l’ordre.
Voilà tous les widgets que je n’utilise pas : acclimatation à l’altitude, altimètre, autres fuseaux horaires, baromètre, stress, bourse, calendrier des courses, boussole, compte à rebours, conseil sur le décalage horaire, course principale, dernier parcours, dernière course, dernière nage, étages gravis, Garmin coach, golf, messenger, minutes d’intensité, musique, SpO2, phase lunaire, respiration, récupération.
Depuis la watchface, on peut :
- Tirer les notifications depuis le haut
- Faire défiler les widgets depuis le bas
- Accéder aux applications et profils sportifs depuis la droite
- Revenir en arrière en glissant le doigt de gauche à droite
La Venu 4 embarque tous ces capteurs :
- Puce multi-GNSS double fréquence
- Capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
- Electrocardiogramme (ECG)
- Altimètre barométrique
- Capteur de température cutanée
C’est en somme la même batterie de capteurs que les Fenix 8. Mine de rien, c’est la première apparition du mode GNSS double fréquence sur une Venu. Vu le prix auquel elles sont vendues, c’est une bonne chose (parce que ça améliore significativement la précision GPS).
La Venu 4 n’a rien non plus à envier aux Forerunner pour ce qui est de la compatibilité avec les capteurs externes (ANT+ et Bluetooth) :
- Capteurs cardio (ceinture, brassard)
- Capteurs vélo (vitesse, cadence, puissance)
- Dérailleurs électriques
- Home trainers connectés
- Vélos électriques connectés
- Radar Varia
- Footpod
- InReach
- Capteurs de golf
- Casques audio
Elle est également dotée :
- D’une connexion Wifi pour télécharger la musique
- D’un micro et haut-parleur
Les Venu ont toujours été des montres GPS multisports, au sens de polyvalentes. Mais la Venu 4 va un cran plus loin avec, pour la première fois, un profil pour le triathlon. La liste de profils sportifs s’est également enrichie de sports outdoor comme le trail, l’escalade en salle, l’alpinisme, le ski de fond, le swimrun. Bref, il n’y a plus de différence (que dis-je, de bridage logiciel) entre Fenix, Forerunner et Venu dans ce domaine.
Pour s’entrainer, la Venu 4 se rapproche de la Forerunner 570 :
- Alertes (allure / vitesse, distance, FC, cadence, calories)
- Programmation d’une séance d’intervalles simple depuis la montre
- Programmation d’une séance complexe depuis Garmin Connect
- Plan d’entrainement adaptatif avec Garmin coach (course, vélo, muscu, triathlon, incluant du renforcement musculaire)
- Stratégie de course PacePro
Il manque juste les suggestions quotidiennes d’entrainement. C’est marrant, parce que sur une série Venu visant plus le fitness que la performance, j’aurais plutôt ajouté les suggestions quotidiennes d’entrainements et retiré PacePro.
Pour la course à pied, la Venu 4 calcule la puissance au poignet et les running dynamics.
Elle exploite aussi tous les algorithmes d’analyse, comme :
- Le statut de VFC
- La charge d’entrainement
- Le ratio de charge
- Le score de préparation à l’entrainement
- La prédiction de temps de course
- L’acclimatation à l’altitude et la chaleur
On trouve même les nouvelles fonctionnalités arrivées avec la Fenix 8, que sont les tours automatiques par portes de chronométrage virtuelles et la suggestion de ligne d’arrivée.
Pour finir l’élargissement des fonctionnalités sportives vers l’outdoor, la Venu 4 devient la première Venu / Vivoactive à disposer du suivi d’itinéraire. Pas de la cartographie, mais du suivi d’itinéraire simple, sur fond noir.
Le suivi santé s’est enrichi d’un état de santé et du suivi du style de vie.
L’état de santé est un widget qui affiche 5 métriques prises pendant la nuit (FC, VFC, respiration, température, SpO2) et met en avant celles qui sortent de la plage ‘normale’.
Le suivi du style de vie permet d’enregistrer ce qu’on a fait le soir avant de s’endormir (boire un café, de l’alcool, faire du sport, regarder un écran, etc). C’est un outil supplémentaire pour mieux comprendre ce qui peut affecter positivement ou négativement notre sommeil.
Ca vient s’ajouter à tout ce que Garmin proposait déjà pour le suivi du sommeil :
- Durée et qualité du sommeil
- Détection automatique des siestes
- Coach de sommeil
- Conseil sur le décalage horaire
Et à tout le reste du suivi santé :
- ECG
- Alertes de FC haute, basse, anormale
- Body battery
- Activité quotidienne (pas, étages, minutes intensives, etc)
- Stress
- Température cutanée
Côté montre connectée, le micro et le haut-parleur offrent plusieurs capacités :
- Prendre un appel téléphonique depuis la montre (nécessite quand même d’être à portée Bluetooth du smartphone)
- Commandes vocales
- Interactions avec l’assistant virtuel du smartphone
- Lecture directe de musique
Il manque une connexion LTE pour que son profil de montre connectée soit complet (surtout vu son prix), histoire de pouvoir envoyer des SMS, par exemple.
Le reste de la panoplie est toujours présent :
- Smart notifications
- Calendrier
- Météo
- Garmin Pay
- LiveTrack
- Appel SOS
- Lecteur de musique (mp3, Deezer, Spotify, Amazon Music) avec 8 Go de mémoire
- Plateforme de téléchargement Connect IQ
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
Venu 4 – 41 mmVenu 4 – 45 mm
Ecran always onEcran extinction automatiqueEcran always onEcran extinction automatique
GPS seul15 h 20 h
GNSS double fréquence12 h 17 h
Montre connectée3 jours10 jours4 jours12 jours
Les Venu 4 ont perdu 20% d’autonomie en enregistrement sportif par rapport aux Venu 3 / 3S. Hé oui, un écran plus lumineux, ça consomme plus.
Concrètement, c’est ce que j’ai relevé en utilisation réelle. Contrairement aux montres GPS à écran AMOLED avec une carto, le suivi d’itinéraire ne consomme pas plus d’énergie (la majorité de l’écran est noire).
L’autonomie a moins baissé en usage quotidien. Trois à quatre jours d’autonomie avec l’écran allumé en permanence, on n’est pas loin d’une Apple Watch. Et ça, c’est sans aucune séance de sport. Ajoutez une séance d’une heure de course à pied avec GPS et vous la rechargerez tous les 2 jours. Cela dit, moi, j’utilise l’extinction automatique et elle me fait presque la semaine.
Champs de donnée
De ce point de vue aussi la Venu 4 s’est rapprochée des Forerunner : on peut afficher jusqu’à 8 champs de donnée par écran. Il y en a trop pour que je les liste, allez voir l’annexe du manuel utilisateur.
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
Avec ses différents profils sportifs, la Venu 4 couvre aussi bien la course sur route, sur piste d’athlé (avec un algo qui améliore la précision de la distance en comptant les tours de piste), le trail.
Ca permet de différencier les réglages (qu’on peut faire indifféremment depuis la montre ou l’appli Garmin Connect), que ce soit pour l’affichage des champs de donnée ou des réglages plus pointus comme le poids du sac à dos, les tours automatiques, la détection automatique des pistes, la précision GPS, la lampe torche, etc.
Avec l’ajout du mode GNSS double fréquence, Garmin a aussi inclus un mode automatique SatIQ qui laisse la montre changer de mode GPS en fonction de la qualité des signaux reçus. Si j’étais vous, c’est le mode que j’utiliserais 95% du temps. Il optimise la précision GPS et l’autonomie.
L’interface a quelque peu évolué pour reprendre celle de la Fenix 8. Depuis l’écran d’accroche GPS, on trouve :
- Par un appui sur Up, une shortlist de réglages (capteurs et accessoires, modes d’alimentation, connexion au téléphone, LiveTrack, mode GNSS)
- Vers le bas, différentes options (entrainement suggéré, entrainements enregistrés, itinéraires, réglages du profil, enregistrer la position de départ, réglages de la montre)
La Venu 4 fait un bond dans les métriques d’entrainement. Ca commence par la puissance (au poignet ou via un capteur Stryd) et les running dynamics (cadence, longueur de foulée, oscillations verticales, ratio vertical, équilibre gauche / droite et temps de contact au sol). Elle n’est pas compatible avec les dernières métriques de foulée qui requièrent la ceinture HRM 600.
Voilà toutes les possibilités pour préparer vos séances d’entrainement :
- Alertes et objectifs simples (FC, durée, allure, etc)
- Alarmes (FC, allure, heure, distance, calories, altitude, proximité, cadence)
- Programmation d’entrainements dans Garmin Connect
- Inscription à des plans d’entrainement Garmin Coach (course, vélo, muscu, triathlon)
- Transfert de séances de plateformes tierces comme Nolio, TrainingPeaks ou Campus coach
Garmin Share est une application présente sur la Forerunner 570 qui permet d’échanger des entrainements et des itinéraires directement à une autre en Bluetooth.
Les réglages des profils de course à pied permettent aussi de rentrer le poids de votre sac à dos.
En fin de séance, on peut ajouter notre RPE sous la forme d’une note de 1 à 10.
Elle offre toute la suite d’indicateurs liés à la charge d’entrainement :
- Charge aigüe
- Ratio de charge (aigüe / chronique)
- Répartition dans les intensités d’entrainement
Avec ça, plus la VFC et le VO2max, elle détermine le statut d’entrainement.
Elle distingue le VO2max de course à pied et de vélo, calcule des prédictions de course qui prennent en compte l’acclimatation à l’altitude et la chaleur. Elle met à jour le score de préparation à l’entrainement à tout moment de la journée.
Elle calcule également un temps de récupération après chaque séance, mais je préfère utiliser le score de préparation à l’entrainement, qui concatène 6 indicateurs liés à l’entrainement et à des données physiologiques comme la VFC et le score de sommeil.
Garmin a ajouté pas mal de conseils qui rendent plus intelligibles les données enregistrées par la Venu 4 pour celui qui ne maîtrise pas tout ça.
Le haut-parleur ajoute une possibilité de coaching vocal sans casque audio. Quoi qu’il faudra évaluer l’énervement que ces commentaires réguliers pourraient avoir sur votre entourage si vous courez en groupe. Les résumés des tours automatiques et les instructions de navigation peuvent être annoncés par une petite voix soit via des écouteurs connectés, soit via le haut-parleur, soit via Garmin Connect et le haut-parleur de votre smartphone.
Pour une course, on peut utiliser PacePro pour créer une stratégie qui prendra en compte la distance, le dénivelé et un éventuel positive / negative split.
Pour une course officielle, Garmin a aussi ajouté une suggestion de ligne d’arrivée. L’idée est de corriger la sortie directement depuis la montre si jamais vous aviez oublié d’appuyer sur Start une fois la ligne d’arrivée franchie. La montre va alors vous proposer de couper l’enregistrement au bon endroit et de rectifier le chrono en conséquence. Bon, on pouvait déjà faire ça manuellement depuis Garmin Connect mais c’est plus simple de le faire automatiquement depuis la montre. L’avantage c’est surtout que ce sera le fichier corrigé qui sera transféré à Strava.
La Venu 4 n’a pas de gestionnaire d’alimentation. On trouve cette entrée dans le menu, mais derrière, ça ne permet pas de créer les profils d’alimentation qu’on peut créer sur les Fenix.
Quoi qu’on pourrait presque le faire depuis les modes de concentration (mauvaise traduction), maintenant qu’on peut en créer des perso. On pourrait par exemple créer un mode sortie longue et ajuster les réglages suivants :
- Mode GPS
- Alertes vocales
- Smart notifications
- Alarmes d’activité quotidienne
- Alarmes sonores, volume
- Mode écran, luminosité, verrouillage tactile
Autres sports
La Venu 4 doit avoir dans les 80 profils sportifs et elle couvre tout, jusqu’à l’alpinisme et le triathlon, et non plus seulement la course et des profils fitness. Si ça ne suffit pas, on peut toujours créer un profil perso à partir de n’importe quel profil qui existe déjà. Donc on peut créer un profil Basket à partir du profil Volley et un profil Roller à partir du profil Vélo.
Certains algorithmes sont liés à un ou plusieurs profils sportifs. Par exemple, le VO2max est bien calculé sur les sorties de vélo mais nécessite un capteur de puissance.
En parallèle, Garmin coach s’est développé pour couvrir maintenant la création de plans d’entrainement pour la course à pied, le vélo, le triathlon, la muscu et le fitness.
Il y a un profil Activité mixte, qui permet d’enchainer n’importe quels profils les uns après les autres, sans transition. Je me suis dit que ce serait super pour l’HYROX, parce que ça permet d’enchainer Course, Muscu, Course, etc. Mais on réalité, non. On choisit le premier profil et on lance l’enregistrement. Le souci, c’est qu’il y a trop de manipulations pour passer au profil suivant : stopper l’activité, déverrouiller l’écran, cliquer sur activité suivante, sélectionner l’activité suivante, rappuyer sur le bouton du haut pour reprendre l’enregistrement. En plein milieu d’un HYROX, oubliez.
Le profil de Musculation détecte automatiquement les mouvements et compte les répétitions et les séries. Bon, ce n’est pas fiable pour tous les exercices mais après chaque série, on peut corriger le nombre de répétitions et ajouter le poids utilisé. En fin de séance, ça alimente une carte de chaleur des muscles sollicités (noir, orange, rouge).
Les profils de Musculation, Yoga, Pilates et HIIT possèdent déjà quelques séances préprogrammées avec des animations pour chaque exercice. Ensuite, on peut programmer les séances qu’on veut à partir d’une bibliothèque d’environ 200 exercices / mouvements / positions.
Il n’y a pas de profil pour l’HYROX, qui reste une exclusivité d’Amazfit.
Son écran étant plus lumineux que celui des précédentes Venu, il est bien lisible dans toutes les conditions. Par défaut, l’affichage always on conserve sa pleine puissance pendant 8 s et la réduit ensuite pour économiser de la batterie. Mais même à puissance réduite, il reste suffisamment lumineux pour être utilisable sur un vélo, contrairement à la majorité des autres montres GPS à écran AMOLED.
En tout cas, il est super lisible à la piscine, c’est un vrai bonheur. On peut programmer ses entrainements, il y a une pause automatique en fin de série avec un écran de repos et l’écran s’avère super lisible en piscine (dans ou hors de l’eau).
Outdoor
Avec la Venu 4, on peut faire de la navigation basique :
- En suivant un itinéraire
- Vers un point d’intérêt
L’itinéraire doit avoir été créé depuis Garmin Connect, Garmin Explore ou importé depuis une autre plateforme (soit automatiquement depuis Strava et Komoot, soit manuellement avec un fichier GPX).
Il n’y a pas de carte. Ca implique 2 choses :
- Le fond est noir. Vous verrez s’il faut aller tout droit ou tourner, mais vous ne verrez pas les autres chemins du carrefour
- La montre ne peut pas créer d’itinéraire toute seule
Avec ça, on ne peut pas se perdre mais il faudra avoir tracé l’itinéraire à l’avance.
Sauf que Garmin a dû oublier un truc : les commandes pour zoomer / dézoomer sur l’écran de navigation. Je ne les ai pas trouvées, même en lisant le manuel utilisateur. Je pense qu’ils les ont vraiment oubliées. On est donc sur un niveau de zoom de 300m, là où j’ai plutôt l’habitude d’utiliser des zoom autour de 100m. C’est clairement trop dézoomé pour moi et je pense qu’on peut vite rater une bifurcation ou partir sur le mauvais chemin juste parce qu’on ne voyait pas trop bien le détail du virage. Sur la photo ci-dessus, c’est pas simple de voir que j’ai pris un rond-point sur lequel je suis sorti par la gauche. C’est clairement gênant.
Sur la Venu 4, il n’y a pas d’écran qui affiche le profil d’altitude de l’ensemble de l’itinéraire, ni ClimbPro qui découpe le profil montée par montée.
Comme sur les autres Garmin, la lampe torche fonctionne très bien. C’est facile à utiliser, c’est pratique quand on en a besoin. J’y vois 2 usages :
- En dépannage, pour toujours avoir une lumière sous la main (pour chercher un truc ou pour aller se coucher sans réveiller sa femme qui dort déjà)
- En sécurité, en la faisant clignoter pour les séances de sport le matin ou le soir en hiver
Précision GPS / cardio
Vous allez voir que j’ai trouvé la précision GPS de la Venu 4 pas top. Moins bonne que celle des Forerunner et Fenix testées cette année.
En ville, en mode GPS seul, on voit que la trace GPS vire de gauche et de droite (je précise que la Race 2 était en mode GNSS double fréquence).
J’ai observé plusieurs fois ce comportement : la trace GPS qui dévie franchement à l’approche d’un virage.
Là, c’est encore pire, car elle met plus de temps à se recaler sur la trajectoire.
Encore un exemple d’une grosse erreur en ville.
Ici, je circulais de la droite vers la gauche, sur une piste cyclable sur le côté droit de la route et je me souviens parfaitement avoir fait cet écart au carrefour pour éviter une voiture. La trace GPS de la Venu 4 est moyenne tout le long.
Là, elle négocie bien le passage sous le pont.
Heureusement, ce n’est pas pire en forêt.
Rien à dire pour l’altimètre.
Le capteur cardio optique fonctionne en revanche très bien.
Le capteur cardio répond bien sur les séances d’intervalles.
Même sur des intervalles courts, ça passe bien.
Suivi quotidien / santé
Je ne compte pas sur ma montre pour me sauver la vie si je fais un arrêt cardiaque (je ne fais pas partie de la population à risque). L’intérêt du développement du suivi santé est selon moi de déceler quelques signaux faibles dont on aurait pu passer à côté et qui, une fois réunis, peuvent nous alerter sur une fatigue à venir, un surentrainement, une maladie, des dérèglements liés au cycle menstruel, de mauvaises habitudes de style de vie, etc.
Le suivi du sommeil s’est enrichi. La Venu 3 disposait déjà de 3 widgets pour ça (sommeil, siestes et coach du sommeil). Hé bien on ajoute encore des données là-dedans.
On a donc toujours le score de sommeil, les heures d’endormissement et de réveil, le temps passé dans chaque phase de sommeil. Mais on ajoute à cela les variations de fréquence de respiration. C’est une manière déguisée de parler de détection d’apnée du sommeil sans parler de détection d’apnée du sommeil avec un algorithme qui n’est pas validé par une autorité médicale. C’est donc indicatif.
Avec les données de sommeil et de sieste, le coach de sommeil calcule une durée recommandée du sommeil pour la prochaine nuit. En ce moment, il me recommande de dormir 7h50 par nuit. Mais on est dimanche matin, j’ai dormi 9 h 41 la nuit dernière, ce qui me permet, selon lui, de viser 7 h 10 de dodo la prochaine nuit.
Au bout de 3 semaines d’utilisation, les analyses sont encore plus poussées, avec ce qui Garmin a appelé l’alignement du sommeil. Là, il étudie vos habitudes. Est-ce que vous vous couchez à peu près tous les jours à la même heure, est-ce que vous dormez suffisamment toutes les nuits, etc.
L’autre nouveauté intéressante, c’est le suivi du style de vie. L’idée est simplement de noter la ou les dernières activités qu’on a pratiquées avant d’aller se coucher, afin de voir l’effet sur le sommeil. On a une grande liste de ‘tags’, dont on peut sélectionner ceux qui nous intéressent. J’ai opté pour (il y en a plein d’autres) :
- Consommation d’alcool (il y a aussi café, mais je ne bois pas de café)
- Douche / bain froid (je me douche à l’eau froide tous les jours)
- Maladie
- Repas copieux (raclette ?)
- Voyages / vacances (on n’a pas le même rythme de vie en vacances)
- Activité physique avant la nuit (intense, modérée, légère)
- Lecture au lit
- Ecran
Donc chaque soir, je renseigne ça, soit depuis le widget de la montre, soit depuis l’application Garmin Connect.
Avec le suivi du sommeil, on peut programmer un réveil intelligent, sensé nous réveiller dans une phase de sommeil léger pour éviter d’avoir la tête dans le gaz.
La Venu 3 est bien capable de mesurer la variabilité de fréquence cardiaque. Il faut attendre 21 jours pour avoir un statut de variabilité de fréquence cardiaque. La montre établit l’intervalle de base, puis le widget présente la moyenne des 3 dernières nuits par rapport à cette base : dans la moyenne, au-dessus ou en-dessous.
Ensuite, on a l’état de santé. Auparavant, on pouvait déclencher ponctuellement un aperçu santé pour lancer une mesure de tous les capteurs biométriques de la montre. L’état de santé, c’est un peu la même chose mais en automatique, avec un résultat donné chaque matin. C’est bien pensé. On ne l’a pas tout de suite au réveil, même après votre petit déjeuner. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas s’il faut un peu de temps pour le traitement de l’algo ou pour faire ce traitement après synchro vers Garmin Connect.
Bref, après 1 h environ, on a une lecture simple de 5 métriques : FC, VFC, fréquence respiratoire, température cutanée, oxymètre de pouls. Quand tout va bien, le bleu domine. Si jamais 1 de ces paramètres sort de sa plage considérée comme normale, il ressort en orange. Je n’ai pas encore été malade cet hiver, mais j’imagine qu’on pourra être alerté dès les premiers effets de la maladie sur le corps, peut-être même avant l’observation des symptômes.
Sinon, tout le reste est toujours présent :
- nombre de pas
- minutes intensives
- nombre d’étages
- calories brûlées
- suivi de l’hydratation (à remplir manuellement depuis un widget)
- alertes de fréquence cardiaque anormale (trop élevée ou trop basse)
- oxygénation sanguine (SpO2)
- cycle menstruel (à renseigner manuellement)
- stress
- body battery
Vous pouvez activer différentes alarmes : de FC anormale, d’invitation à bouger, d’alerte repos, de décalage horaire, d’objectif.
Move IQ peut enregistrer automatiquement des activités sportives comme la marche, la course ou le vélo, sans que vous ayez lancé un enregistrement par vous-même. Ca peut servir à enregistrer 20 minutes de Vélib, 10 minutes de marche rapide pour aller à l’arrêt de bus, etc. Ou alors vous le désactivez.
Montre connectée
Il y a plein de watchfaces, même si beaucoup sont maintenant payantes sur Connect IQ. Chaque watchface permet de personnaliser les données affichées. Un appui long sur une donnée ouvre généralement le widget correspondant.
Le menu de commandes regroupe pas mal de raccourcis auxquels on accède facilement par une pression longue du bouton du haut. On y trouve l’autonomie restante, trouver mon téléphone, mode avion, alarme, mode économie d’énergie, etc.
C’est ici aussi qu’on trouve l’activation du micro, pour les commandes vocales, pour interagir avec l’assistant virtuel du smartphone ou enregistrer un mémo vocal. C’est là le hic dans l’implémentation des commandes vocales par Garmin : on est obligé de toucher à un bouton ou à l’écran pour activer le micro. Si on a les mains prises, on ne peut tout simplement pas utiliser la voix pour faire quelque chose. Ca enlève quand même le grand intérêt des commandes vocales.
Si on ne veut pas passer par le menu de commandes, on peut configurer 1 des 3 raccourcis des appuis longs sur les boutons. J’ai configuré l’appui long sur les 2 boutons en même temps pour ouvrir les commandes vocales. Ca veut dire que je dois encore passer par le menu de commandes pour utiliser Siri.
Je trouve que les commandes vocales fonctionnent mieux sur la Venu 4 qu’au début sur la Fenix 8. C’est plus rapide mais il y a toujours des erreurs. Pour moi, c’est utile pour faire quelque chose qui serait un peu loin dans les menus et nécessiterait plus de 3 clics. Par exemple pour lancer un profil sportif qui ne serait pas dans votre liste de favoris.
Après, il ne faudra pas s’énerver quand ça fonctionne mal… Deux exemples :
- Lance ski de fond – elle m’affiche le profil ski de piste.
- Lance escalade – elle m’affiche le profil alpinisme (ça fonctionne si je dis lance escalade en salle).
Lorsqu’on interagit avec Siri, on reçoit la réponse en vocal par le haut-parleur de la montre et à l’écran de l’iPhone.
On peut passer ou recevoir un appel téléphonique depuis la montre. Pour répondre à un appel, c’est simple, on reçoit une notification, on décroche et on parle dans le micro. Pour appeler, on ouvre la liste d’applications avec le bouton du milieu, on choisit Téléphone et là, on peut soit composer le numéro sur le clavier ou sélectionner un correspondant parmi les contacts enregistrés dans Garmin Connect (on n’a pas accès à tous les contacts du téléphone).
La Venu 4 offre plusieurs possibilités pour ce qui est de la musique :
- Contrôler les lecteurs média du smartphone
- Enregistrer des morceaux mp3
- Transférer des playlists Deezer, Spotify ou Amazon Music (moyennant un compte payant)
On peut même jouer la musique sur le haut-parleur de la montre. Sinon, il faut connecter un casque audio ou une enceinte en Bluetooth.
Garmin est sans conteste la plus connectée des marques de montres GPS historiques. Sur certaines fonctionnalités, la Venu 3 est loin devant les Suunto, COROS et Polar, avec :
- Le suivi en direct (LiveTrack)
- Le déclenchement d’appels SOS automatique (après détection d’accident) ou manuel (appui 10 secondes sur le bouton du haut)
- Le paiement sans contact (Garmin Pay)
- Le téléchargement d’applications depuis Garmin Connect IQ
- Le transfert de playlists Spotify, Deezer ou Amazon Music (nécessite un compte premium sur ces plateformes)
Les smart notifications intègrent maintenant les photos pour les utilisateurs de smartphone Android (Apple empêche de le faire avec les iPhone). De même, il n’y a qu’avec un smartphone Android qu’on peut répondre aux SMS depuis la montre.
On trouve aussi un calendrier qui regroupe les événements sportifs programmés sur Garmin Connect (course, entrainement) et les rendez-vous du calendrier du smartphone.
Et il y a aussi un widget météo.
On retrouve 1 rapport du soir et 1 rapport du matin. Le rapport du matin s’affiche au réveil ; on peut choisir l’heure d’affichage du rapport du soir. On peut personnaliser les informations affichées, de même que l’ordre : météo, calendrier, entrainement, VFC, sommeil, etc.
En fait, il ne manque que la connexion LTE…
Conclusion du test de la Venu 4
La Venu 4 peut être considérée comme une Forerunner 570 avec un boitier en métal, une lampe LED et un ECG. Ca ne parait pas comme ça, mais le fait qu’elle se rapproche d’une Forerunner est une évolution majeure par rapport à l’historique de la série Venu / Vivoactive. En termes d’utilisation sportive, ça ouvre des perspectives à plus de potentiel.
La Venu 4 est donc maintenant à la croisée du style, du sport et de la montre connectée. Elle est précise, son écran plus lumineux, son interface améliorée, ses capacités sportives largement développées. Elle a maintenant de quoi concurrencer les Forerunner. Il ne lui manque plus que le LTE pour concurrencer l’Apple Watch.
Et si vous avez une Venu 3, oui, ça vaut le coup de passer à la Venu 4 car elle fait beaucoup de choses en plus.
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
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