Après ses débuts il y a cinq ans, l’artiste américaine keiyaA revient avec son deuxième album, hooke’s law. Et, hormis quelques samples (« stupid prizes », « k.i.s.s. ») ou la participation de Rahrah Gabor (« this time »), elle peut se targuer d’avoir presque tout fait seule : écrit, composé, joué et produit elle-même, avec ici et là une participation, une aide ou un sample donc.
Les étiquettes sont collantes donc je ne qualifierai pas précisément la musique de keiyaA, puisqu’elle s’inspire autant du r’n’b, de la pop, du jazz, de la soul, de l’électro, de la drum’n’bass… Comme souvent, le plus simple est d’écouter. Personnellement, je n’ai pas de repère précis en écoutant hooke’s law. Mais j’ai bien des images qui me viennent, même si elles sont floues, de musiques que j’ai pu écouter ailleurs. Car oui, keiyaA fait une musique assez unique, avec une personnalité qui touche et une chaleur qui fait du bien.
Pour autant, cela ne l’empêche pas d’être explicite dans ses paroles voire très explicite quand il le faut. Cette façon assez directe de s’exprimer ajoute à sa fraîcheur, sans jamais nuit à sa musique – la musique étant la force de keiyaA. De même, il faut passer outre les photos de l’album qui, assurément, n’illustre pas la musique mais bien la nature incandescente de l’artiste, de la femme – Chakeiya Richmond de son vrai.
(in Heepro Music, le 15/12/2025)