Keyring lock est un manga de ymz (prononcer : Yamazu) prépublié dans le magazine Honey Milk (Boys’ love). C’est un one-shot sorti en 2016, peut-être connaissez vous déjà de ymz : Au revoir Heron, Labradorescence, Happy Birthday ou encore Le temps des bulles de savon. Ce one-shot à la thématique quelque peu étrange et pourtant très mignon, sort chez Taifu comics.
De quoi ça parle ?
Yui est un jeune homme souvent décrit comme insouciant, qui vivote en faisant des petits boulots, banalement. Le soir où il croise Toshiki, un écrivain en piteux état, il le prend en pitié et le ramène jusque chez lui, puis accepte de boire un verre et de passer la nuit chez cet inconnu… Mais le lendemain, quand il veut partir, il trouve la porte close. Et Toshiki lui fait une étrange proposition qu’il a, semblerait-il, déjà fait à d’autres : être gratuitement logé et nourrit, et en échange, ne plus sortir d’ici. Après tout, pourquoi pas ?
J’aime bien séquestrer
Yui vit de petits boulots, il ne mène pas la grande vie. Mais c’est une vie qui lui convient. Un soir d’hiver, il découvre Toshiki par terre dans une ruelle. Pour qu’il ne meurt pas de froid sous la neige, il le ramène chez lui. C’est un écrivain qui vit seul dans son appartement.
Ils vont passer la soirée à boire et à discuter de tout et de rien. Le lendemain matin Yui est prêt à partir, mais Toshiki le retient en lui faisant un petit déjeuner. Il lui explique le plus simplement du monde qu’il aime séquestrer les gens. Mais sans violence, juste en leur proposant de manger et dormir chez lui. A la grande surprise de Toshiki, Yui accepte. Il n’a pas de travail fixe et personne ne l’attend. Il va donc partager la vie et l’appartement de cet écrivain excentrique.
Le gîte et le couvert
A première vue, Keyring lock a tout du titre malaisant et bizarre. Heureusement, ymz a un talent certain pour nous surprendre en faisant totalement basculer son récit. Une fois qu’on a son attention et qu’on a serré les dents, on fait plus ample connaissance avec Yui et Toshiki. Ils ont tous les deux des passés pesants. C’est en parti en se rencontrant qu’ils vont pouvoir y faire face et avancer à nouveau.
Ne vous attendez pas à un thriller horrifique comme Killing Stalking. On est plus sur de la tranche de vie où les héros vont évolués en dialoguant sur les blessures de leurs passés respectifs. C’est la façon nonchalante de Toshiki de parler de séquestration ou de mettre fin à ses jours qui est effrayante.
Keyring lock est un one-shot très doux et très introspectif, comme sait si bien le faire ymz. Une nouvelle fois elle nous enchante avec une histoire touchante et subtile.
Service presse
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