Films de 2025

Publié le 27 décembre 2025 par Hunterjones
Je ne serai pas aussi généreux envers les films (et les livres) qu'avec la musique. 

La musique a cet avantage de nous accompagner et de rester en nous. Les films et les livres aussi restent en nous. Certains bouts. Mais les deux exigent une consommation qui nous empêche de faire autre chose pour les digérer. 

Non, je ne les ai pas tous vus.

J'en ai vu 2. C'est dire comment on a été occupés au travail cette année. Mais tous ces films ont piqué ma curiosité. Et en Amérique du Nord, ils sont tous de cette année. Contrairement à la musique où j'ai découvert cette année plusieurs fois, mais ce n'était pas nécessairement cuvée 2025. 

Je vous en propose 10. 

Wake Up Dead Man: A Knives Out Mystery de Rian Johnson. 

Je suis fils d'une mère complètement gaga d'Agatha Christie, Hercule Poirot, Miss Marple, Murder She Wrote et Columbo. Même Perry Mason. La pomme n'est donc pas tombé très loin de l'arbre. J'ai beaucoup aimé le premier volet de ce qui est devenu une franchise. Je ne suis pourtant aucunement fan de "suite". Bien que ce ne soit techniquement pas "une suite", c'est le même personnage d'inspecteur Benoit Blanc (Bewnwa Blank), qui enquêtera cette fois sur son cas le plus sombre et le plus dangereux. Le premier était très amusant. Le second, très pandémique, assez long, assez étonnant, et ce 3e essai visuel et narratif serait assez réussi aussi. Il est disponible sur Netflix. Johnson s'amuse avec des titres de chansons pour ses 3 films. Knives Out (Radiohead), Glass Onion (The Beatles) et maintenant Wake Up Dead Man (U2). Ayant vu les deux premiers, je verrai assurément le dernier (qui serait presqu'une suite du 2 parait-il) durant le temps des fêtes. 

The Mastermind de Kelly Reichardt

Je ne connais pas la réalisatrice. Mais déjà, qu'elle me fasse rire dans sa bande annonce, qu'on l'annonce comme une réalisatrice qui serait à son meilleur après 4 films, qu'elle utilise Alana Haim, Josh O'Connor et Hope Davis, trois artistes que j'aime beaucoup, dans une histoire de petit presque rien qui se trouve un talent de voleur d'art, et qui doit se démerder avec de la petite merde, tout en étant pas 100% convaincu qu'on en est une soi-même...ça a du parfum de frères Coen. J'ai très envie de voir ce film qui transpire l'Irlandais tout en ayant aussi des effluves des années 70. J'ai connu 8 de ces années, et je suis paternellement Irlandais.   

No Other Choice de Park Wan Chook.

J'ai eu la puce à l'oreille pour ce réalisateur dont le nom est revenu 2 autres fois dans le passé pour des projets de visionnement, mais toujours sans succès de visionnement de ma part. je n'arrive pas à mettre les yeux sur un de ses films. Voilà qu'on parle d'un chef d'oeuvre de la part du réalisateur Sud Coréen. Utilisant un acteur qu'on a connu par Squid Games, il adapte une nouvelle de l'auteur Donald Westlake, qui était aussi auteur d'un film que j'avais beaucoup aimé, The Grifters, une autre histoire de fripouilles qui magouillent de manière plutôt croche. Du parfait imparfait. Ça me plait. 

One Battle After Another de Thomas Paul Anderson.

Celui-là, je l'ai vu. Et aimé. Je suis grand fan de Thomas Pynchon duquel le film est assez librement inspiré. Mais j'ai surtout aimé les parallèles narratifs avec ce que ICE fait en ce moment comme terrorisme aux États-Unis, même si on prend grand soin de ne pas identifier ni de situer ou de dater l'action qui se déroule sous nos yeux, on peut faire le reste du chemin tout seul dans nos têtes. On y découvre de bonnes actrices. Un doigt d'honneur est aussi subtil envers l'administration actuelle et pour une rare fois depuis What's Eating Gilbert Grape, A Bronx Tale & The Basketball Diaries, je n'ai pas eu l'impression de voir Leonardo Di Caprio, mais un personnage. Intéressant décor. 

Train Dreams de Clint Bentley

Mon grand-père maternel était soudeur pour le CN. Roméo qu'il s'appelait. Oui, comme dans les livres, du côté de mon père, sa mère était une Juliette. Ça ne s'invente pas. J'avais un grand-papa Roméo et une grand-maman Juliette. Tous deux décédés dans ma première année de vie. J'étais né pour vivre dramatico-romantique. Ses collègues l'appelaient Méo-penché pour rire. Mais il ne tapochait pas les gars du quartier. Je suis fan de William H. Macy, Joel Edgerton, Felicity Jones et Kerry Condon. Les 4 sont dans le film. Et ça raconte "travailler les rails d'un train". Je sens qu'il y a un peu de Jones là-dedans.    

Nouvelle Vague de Richard Linklater

Un film sur la nouvelle vague française du cinéma de 1959 ? dispo sur Netflix ? 

Pas besoin d'en dire davantage, ce sera vu de ma part avant 2026. 

Orwell 2+2= 5 de Raoul Peck.

Je suis grand fan de George Orwell. Nous devons rendre Orwell à nouveau fiction. Trop réel nous le vivons. Grand visionnaire tellement en avance sur son époque, j'aimerais avoir le tiers de son cerveau . Il n'a jamais été plus actuel. 

The Perfect Neighbor de Geeta Gandbhir

Celui-là aussi, je l'ai vu. C'est sur Netflix. C'est déroutant. C'est le racisme ordinaire et décomplexé actuel aux États-Unis. Ça s'est passé en 2022. Je l'ai écouté avec quelqu'un d'inconsciemment raciste, qui a dit 2 fois, sans le réaliser, "pauvre madame" en parlant de celle qu'on ne pouvait pas trouver qui faisait pitié. Troublant à bien des niveaux. 

Bugonia de Yorgos Lanthimos.

J'ai vu tous les films du réalisateur d'origine grecque. J'ai toujours aimé. J'ai même acheté Poor Things. Une femme d'affaires à succès est kidnappée par des têtes brûlées convaincus qu'elle est extra terrestre. Y a quelque chose du culte MAGA et du complotiste naïf là-dedans. Vous ne savez encore rien sur nous, extra-terrestres. Amusant. 

L'Étranger de François Ozon.

J'ai souvent aimé Ozon. Adapter Camus avec style ? un auteur si important dans ma vie ? N'en dites pas plus, je verrai. Au "pire" je vais même acheter. 

Aussi; Highest To Lowest, je ne m'ennuie jamais avec Spike Lee, A Big Bold Beautiful Journey de Kogonada, parce que madame voudra pleurer là-dessus, Anemone, pour l'O'Reilly dans mon sang, Sorry, Baby, par curiosité, Jay Kelly parce que sur Netflix, facile à voir vite et George, j'aime généralement ses choix de films, Un Simple Accident, parce que j'ai aimé son dernier film à lui, Father, Mother, Sister, Brother parce que Jim Jarmush et Tom Waits, Die My Love qui me semble cauchemardesque et Le Train, du fantastique ? au Québec ? oui. J'en ai envie.