Microsoft Summer of Arcade

Publié le 09 septembre 2008 par Gameup

Histoire de contrer la classique pénurie ludique accompagnant les chaleurs estivales, Microsoft avait cette année décidé de concentrer ses sorties majeures du XBox Live Arcade pendant l’été. Au programme du Summer of Arcade, 5 jeux : Geometry Wars 2, Braid, Bionic Commando:Rearmed, Galaga Legions, Castle Crashers. Globalement plus orienté action que la moyenne, ces 5 jeux sont surtout d’excellente qualité. Si bons que ma 360 a passé tout l’été sans recevoir le moindre DVD à manger. Le XBox Live Arcade serait devenu une plate-forme valable pour les jeux ?? Damned, ca commençait pourtant mal.

Il faut dire que les titres proposés aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec ce qui était disponible il y a deux ans. Je me souviens bien de cette époque où, perdu dans un océan de puzzles-games et de ROMs, le premier Geometry Wars faisait figure d’extra-terrestre. “Les cons, ils ont sorti un bon jeu sur XBLA !”. Au final ce n’était qu’un des précurseurs à la nouvelle génération de jeux téléchargeables, bien incarnée par cette selection du Microsoft Summer of Arcade. Poussés par des développeurs avides de pouvoir proposer leurs créations au public à moindres risques, il est enfin possible de trouver des jeux originaux et de qualité sur XBLA. Outre les 5 titres de cet été, on peut citer Penny Arcade, Carcassone, Puzzle Quest, Omega Five, Roogoo, Aces of the Galaxy … Et si je parle beaucoup de la Xbox 360 ici (on fait avec ce qu’on a), les autres machines sont logées à la même enseigne (on oublie la Wii qui malgré son WiiWare n’est pas encore au niveau). Pour tout dire, je suis à deux doigts de craquer pour une PS3 uniquement pour du téléchargeable : SuperStardust HD, Everyday Shooter, PixelJunk Eden, Echochrome, Wipeout HD-qui-ne-sortira-jamais … Le PC est gâté avec Steam, et l’appStore de l’iPhone connait un démarrage très raisonnable !

Dans la catégorie “avenir radieux”, on voit débarquer les premiers jeux de fabrication “artisanale”. Braid en est un parfait exemple. Une seule personne, Jonathan Blow, et trois ans de développement indépendant. Le résultat est, quant à lui, un des jeux les plus marquants de cette année (ou au moins un magnifique puzzle-platformer si vous êtes un sale insensible). Et c’est sans doute là la plus belle promesse de tous les XBLA, PSN et autres Steam : rétablir le lien entre le grand public et les créateurs. Ca n’est rien de moins qu’un retour aux racines du jeu vidéo, où le talent suffisait à faire se matérialiser les idées.

Où est ce que tout celà nous mène ? La fin des jeux en boite à 70 euros ? Pas vraiment. On a tous envie de temps en temps de se faire exploser les yeux et les oreilles par une super-production du style Bioshock ou Mass Effect. Et ca nécessitera toujours plus de ressources qu’une dizaine de Braid ou de Geometry Wars. Mais le téléchargement a changé de visage en ce début 2008. Et il décolle à point nommé pour équilibrer et diversifier une industrie qui semble parfois prête à s’écrouler sous son propre poids. Bienvenue donc à tous les petits studios et développeurs indés décidés à nous proposer des titres plus personnels, plus osés, pendant que les EA & Activision s’empêtrent dans leurs millions et leurs projets pharaoniques.

Une nouvelle ère commence ?