Que signifie « manga » ? Qu’est ce qu’un « MANGA » ?

Par Osmose

Que signifie « manga » ? Qu’est ce qu’un « MANGA » ?

Voilà ce que j’ai pu trouver comme éléments simplifiés pour répondre à la question d’un adhérent de Blog-média…que je remercie néanmoins !


A son origine, le terme Manga signifie « image dérisoire ». Le mot fut inventé par le caricaturiste Katsushika Hokusai (1760-1849).

Ses mangas représentaient des personnages populaires à l’époque sous des dehors comiques. Ce type de représentation, leur style et leur audace, ont fini par donner naissance à une forme d'expression graphique à part entière, au même titre que le comicbook aux Etats-Unis ou la BD franco-belge en Europe.

Voila pour la petite histoire, mais pour la grande histoire, « manga », qui est devenu un art graphique à part entière, désigne aujourd’hui la bande dessinée au sens large au même titre que « comics » aux Etats-Unis.

Au Japon, le terme manga désigne tout simplement la bande dessinée au sens large, alors qu'en Occident elle a une signification et une connotation incontestablement nippones.

Néanmoins (des auteurs comme Scott Mc Cloud -l'Art Invisible- n'ont pas manqué de le souligner), les codes et les particularités du manga ne doivent pas masquer une des évidences les plus fortement contestées par le grand public : le manga, ce n'est rien d'autre que de la BD.

À ceci près que cette dernière est en train d'influencer de plus en plus d'artistes : James Cameron (Aliens), Christophe Gans (Le Pacte des Loups), Luc Besson (Le Cinquième Elément), les frères Wachowsky (The Matrix) et d'innombrables auteurs de BD, franco-belge ou non, dont le grand Moebius.

Se dessine également une nouvelle génération de créateurs qui puise son inspiration dans ces “nouvelles“ images venues d'Asie...

Arrivée des Manga à la télévision (jusqu'en 1993)

Le manga en France n'est pas quelque chose de récent puisque, dès les années 70, certaines versions animées sont présentes à la télévision telles que Le roi Léo et Astro. Mais il faut attendre le début des années 80 pour que les séries animées nippones arrivent en masse sur les postes de télévisions français dans des émissions destinées aux enfants.

C'est ainsi que l'on a pu voir de grands succès nippons tels que Mazinger Z et sa suite Goldorak, mais aussi Candy, Albator, Albator 84 et Capitaine Flam, dans les grilles de programme de la chaîne Antenne 2.

Une autre étape importante fut l'arrivée de la Cinquième chaîne de télévision française, qui programma des séries japonaises comptant parmis les plus importantes, telles que Robotech et Max et Cie.

Mais tous ces succès n'amenèrent aucune traduction des mangas dans leurs versions papier et ces succès resteront longtemps télévisés. Il y eut tout de même quelques tentatives de percées, adressées à un public plus large, notamment en 1988 avec la sortie en salles obscures de l'un des plus grands films d'animation nippone, Akira, de Katsuhiro Otomo.

Cette sortie fut suivie d'une traduction du manga par Glénat en 1989. Mais le succès fut plus que modéré et la France était l'un des pays Européens les plus "en retard" dans ce domaine, loin derrière l'Espagne et l'Italie...

En fait, il faut attendre les années 90 et notamment 1993, pour que le public français ne commence à s'intéresser aux mangas.

C'est à partir de 1993 que la seconde partie du manga DragonBall, de Akira Toriyama appelée pour la télévision DragonBall Z, est diffusée et remporte un immense succès. C'est cette série qui a créé le boom des mangas en France, puisque Glénat, qui avait persisté dans sa traduction de Akira, commença alors la traduction de DragonBall, et de Appleseed, de Masamune Shirow.

A partir de ce moment, le succès des manga s'étendit, permettant aux boutiques spécialisées dans l'importation du manga d'augmenter leurs ventes, ce qui eu pour effet de voir s'accroître le nombre de ces boutiques. Mais dès 1993, le nombre d'éditeurs de manga traduits s'accroît également... Le marché du manga était lancé...

La dernière étape fut lorsqu'en 1994, AK Vidéo décida de traduire les vidéos de DragonBall Z, ce qui lança le marché des vidéos...