Nicolas Gomez Davila (XV)

Publié le 10 septembre 2008 par Winston

La tentation pour le communiste, c’est la liberté de l’esprit.
La personnalité, de nos jours, est la somme de ce qui impressionne les sots.
Nous convertir, c’est sentir que nous sommes en train d’inventer la religion à laquelle nous nous convertissons.
La tyrannie la plus exécrable est celle qui invoque des principes que nous respectons.
Les préjugés ont ceci de bon, qu’ils préservent des idées stupides.
Nous ne blâmons pas le capitalisme parce qu’il fomente l’inégalité, mais pour favoriser l’ascension de types humains inférieurs.
Pour la défense de la liberté, il suffit d’un soldat ; l’égalité, pour s’imposer, a besoin d’un escadron de policiers.
Démagogie est le mot qu’emploient les démocrates quand la démocratie leur fait peur.
Le catholique authentique n’est pas en deçà du blasphème, mais au-delà.
Le réactionnaire est l’instigateur de cette insurrection radicale contre la société moderne que la gauche ne cesse de prôner, mais qu’elle élude avec soin dans ses farces révolutionnaires.
L’angoisse devant le crépuscule de la civilisation est une affliction réactionnaire. Le démocrate ne peut gémir sur la disparition de ce qu’il ignore.
L’adhésion au communisme est le rite qui permet à l’intellectuel bourgeois d’exorciser sa mauvaise conscience sa abjurer sa condition de bourgeois.
Les révolutions démocratiques donnent le coup d’envoi des exécutions en annonçant la proche abolition de la peine de mort.
L’historien démocratique enseigne que le démocrate ne tue que parce que ses victimes l’obligent à les tuer.
Le communisme hait le capitalisme par complexe d’Œdipe.
Le réactionnaire, lui, ne fait que le considérer d’un Œil xénophobe.

Nicolas Gomez Davila, Les horreurs de la démocratie