Il est loin, le thriller sexuel annoncé : malgré ses apparats SM et ses longs suçotages d'orteils, Inju est d'abord une réflexion sur l'inspiration et ses opposés (l'expiration, mais aussi la page blanche). Mort à celui qui prendra l'intrigue au premier degré, avec son twist final prévisible et vaseux et ses meurtres de série B. Là, le film perdrait immédiatement la face en se trouvant comparé à des plongées asiatico-occidentales telles que L'année du dragon. Il faut donc voir Inju autrement, et considérer les froncements de sourcil de Magimel comme une façon de montrer à tous, et à tout prix, que ce qui est filmé n'a rien de réel. Pas désagréable, un peu perturbant, Inju n'a cependant rien de la bête dans l'ombre qui nous était promise par le titre.
5/10