La difficulté d'écrire

Publié le 04 juillet 2008 par Maryelen
J'ai hésité à poster ce billet. Je n'en voyais pas l'utilité. Ou plutôt j'y voyais (et j'y vois encore) une marque d'égocentrisme. C'est rasant à la longue. Mais d'un autre côté, ce blog remplace mon journal intime. J'y mets mes opinions, mes passions, mais aussi mes pensées. Et puis, le concept d'un blog n'est-il pas basé sur cette marque d'"égocentrisme"? "Allez laisse-toi aller...pour une fois..."
Cela fait plus de cinq ans que je n'ai plus écrit. Ecrit...inventé, créé, produit une oeuvre personnelle. Allez savoir pourquoi. J'ai toujours eu l'impression, après mille relectures, que mon texte était superflu, voire complètement idiot. A l'âge de dix ans, je me rêvais écrivain. Plus aujourd'hui. Tout à coup, plus d'inspiration et surtout, plus d'envie d'écrire. Depuis que je suis initiée aux blogs, j'écris naturellement "pour le plaisir" (aah la chanson d'Herbert Léonard...excellente ^^) mais ce n'est plus pareil. J'écris pour le plaisir également lorsque je m'enflamme lors d'une composition qui me tient à coeur. Ecrire prend un tout autre sens pour moi, c'est avant tout une prise de position, une plaidoirie, un coup de coeur...bref, un engagement.
Ce n'est pas faute d'avoir tenté une conciliation de la fiction et de l'engagement. Après tout, on peut transmettre son émotion, son message à travers différents supports.
"Plaisir d'Ecrire"
J'ai admiré beaucoup d'écrivains (et je les admire encore): Nathalie Sarraute et son Enfance, livre qui en 2nde m'a profondément marqué, par son style et son "rythme", son "souffle", Marguerite Duras avec L'Amant, Nabokov et sa Lolita, Baudelaire et ses Correspondances, Rimbaud avec le Bateau Ivre, Baudelaire et son Spleen, Proust à la recherche du temps perdu (aah excellente classe de 1ère !!!) et surtout Zola. Ce sont eux principalement que j'ai en tête lorsque j'écris. D'abord au niveau du style et enfin Zola pour le contenu. Décrire et analyser la société avec un tel brio, réussir à rendre une telle authenticité tout en restant captivant (cela reste une fiction avant tout)...il est pour toutes ces raisons un de mes auteurs favoris. L'un des seuls que je réussis à lire avec avidité sans ennui. Mes principaux "inspirateurs" sont tout simples, mais essentiels à mes yeux. Car ils m'ont ouvert la porte d'univers inexplorés, montré de multiples facettes de l'art d'écrire. Après eux, écrire avait pris un sens nouveau pour moi. Qu'importe ce qu'on écrit, un article, un essai ou une nouvelle, l'exercice se redécouvre à chaque fois avec délectation.
Bref, tout ça pour en revenir au fait que le talent ou le génie, eux, ne s'inventent pas. Mais le travail compte. Ecrire reste un exercice périlleux à tous égard. Mais tellement jubilatoire aussi.
...
La difficulté d'écrire...j'ai l'impression de me retrouver en classe de français de 2nde. Odeur de la craie qui fait tousser le premier rang, sensation désagréable d'humidité, néons aveuglants et élèves du fond qui ricanent...Souvenirs, souvenirs...Difficulté d'écrire. J'avais du mal avec ce cours à l'époque. Peut-être me touchait-il un peu trop....Difficulté d'écrire...Cours majeur qui m'a toujours hantée.