Malheureusement, ce bilan de dopage fait à la clôture des Jeux doit aujourd'hui être révisé à la hausse. L'actualité revient en effet périodiquement nous jouer sa petite musique : il y a eu, évidemment, d'autres tricheurs aux Jeux. Ces cas n'ont pas eu, fin des jeux oblige, les honneurs des média qui sont passés à autre chose ( bébé de Rachida Dati, come-back de Lance Armstrong, visite du Pape à Paris ...). Pourtant, il y a des médaillés olympiques et des athlètes de premier ordre...
N'en jetez plus !
Quels enseignements ?D'abord, on comprend que la communication et les contrôles pendant les Jeux ne reflètent pas la réalité : un énorme ménage a été fait avant les Jeux. Mais quid de tous les pays où les fédérations sont faibles, sans moyens... Ce sont les zones à risques du dopage, trop peu contrôlées. C'est, en quelque sorte, le meilleur endroit pour se " préparer " et arriver blanc comme neige aux Jeux.
On constate aussi, bizarrement, qu'au Jeux de Pékin, aucun cas d'EPO de quatrième génération (CERA) n'a été détecté, contrairement au Tour de France ( Ricco) qui venait jsute de se terminer. Trois manières d'interpréter cela : ou bien les tricheurs, voyant qu'elle était décelable, n'en ont pas pris ;ou bien les contrôles pékinois ne l'ont pas recherchée, ou bien enfin seuls les cyclistes se dopent à cela. Je vous laisse choisir.
Enfin, sans vouloir polémiquer, on peut aussi quand même légitimement s'interroger sur le pays hôte : sachant que le laboratoire chargé de faire les tests, bien que répondant aux standards imposés par le CIO, est un laboratoire...chinois, que ce pays qui n'est tout de même pas la référence en matière de transparence, l'avalanche de médailles chinoises prête légitimement à interrogations. Les chinois ont-ils triché ?.
Le gourdin plane, les média dormentLa grande nouveauté de la lutte antidopage c'est que désormais, les échantillons de sang et d'urine sont conservés pendant huit ans, ce qui permettra une recherche rétroactive. Bien sûr, certains athlètes se foutent pertinemment de l'opprobre postérieure tant que le gain immédiat est là (médaille, argent, contrats publicitaires...). Mais tout de même, ça vous ruine une réputation.
Mais le plus dramatique c'est la léthargie médiatique : des cas de dopage, parfois importants, sont régulièrement relayés par les agences de presse mais les grands média en font au mieux un article, au pire rien du tout. La lutte antidopage est donc cyclique, pendant le Tour de France et pendant les Jeux essentiellement ; le reste du temps, pas grand chose. Quant à la Coupe du Monde de football, à part l'impayable Maradona drogué à la cocaïne aux Etats-Unis, on sait qu'il n'y a pas de dopage à part celui récréatif ( Lama et Barthez pour se relaxer, Mutu pour améliorer ses performances sexuelles ...).
Au fait, Marion Jones, ex-quintuple championne olympique, est sortie vendredi 5 septembre de prison après 6 mois de détention pour parjure.
François