La capitalisation boursière de l’UBS à 16 h 30 représente une valeur de l’ordre de 48 milliards de francs suisses. A la même heure le titre vaut Fr. 16.–, soit une perte réalisée de plus de 30 % depuis lundi matin pour ceux qui n’ont pas voulu attendre et ont donc vendu.
Certes cette valeur commence à ressembler à quelque chose compte tenu des amortissements supplémentaires inévitables à intervenir encore. Il n’en reste pas moins qu’il y a un an, l’action valait déjà plus grand chose à Fr 69.– On doit donc multiplier par plus de 4 la valeur de ce jour pour aboutir à celle d’il y a un an.
Le carnage peut donc commencer, et ceci dans le meilleur des cas. On a condamné le trio Maus-Roger-Fauconnet pour avoir laissé un trou de quelques millions se creuser en ne prenant rien dans la caisse. Pendant ce temps Ospel et ses boys (qui eux se sont largement servis) roulent sur l’or et font tranquillement leur emplettes à la COOP locale, plutôt du côté de Schwytz : aucun juge n’a encore osé ou même imaginé se poser la question de leur responsabilité pénale dans cette débâcle, et pourtant on est en pleine gestion fautive, manifestement. Il est vrai qu’on ne touche pas aux rois (même déchus) et à leurs commensaux.
Pas sûr que les actionnaires grugés ne finissent pas par obliger les juges négligents à ouvrir une ou des informations pénales justifiées, même contre leur gré : il y a quelques responsables qui en auraient bien besoin, histoire de leur rabattre un peu le caquet.