[critique] Fringe S01E02

Par Anagbmf

Il y a des séries dont on n’attend pas grand chose. Ce n’est pas le cas de Fringe. Si le nom de J.J. Abrams apparaît quelque part, c’est presqu’avec naturel que les yeux d’un cinéphile ou d’un sériephile (…) se posent sur lui (ndlmoi : exception faite de Felicity^^). Le pre-air m’avait plu, mais il était plutôt banqual. Passons le pilote pour nous arrêter sur ce second épisode.

Stoppppppppp : flash spécial. Que les mauvaises langues se dépatouillent pour ravaler leur salive, je ne dirai pas que Fringe est un pastiche de X-files. Tout simplement parce que…je ne le pense pas.
Fringe vit avec son temps, avec les questions que l’on se pose sur les clônes, sur les progrès de la science, sur … Bref.

L’intrigue de ce nouvel épisode est terriblement efficace. L’introduction est fatale, l’accouchement, intense. Le trio de tête enquête sur la mort d’une jeune femme, subitement tombée enceinte et qui accouche dans l’heure suivante… d’un vieillard, en y laissant la vie. Très vite, Olivia Warren va faire le lien avec un tueur en série qu’elle n’a jamais réussi à coincer.

Tout de suite, enfin, si on s’appelle Moi, on pense plus au premier opus de La Mutante plutôt qu’à X-Files, messieurs les mauvaises langues. Même si là, l’utérus est en danger pas dangereux. Vous vous souvenez, Sil cherchait un homme fécond pour la mettre enceinte et prévoyait son accouchement dans la soirée^^.

Les références à l’Histoire de la science-fiction sont plus nombreuses que je ne l’aurais pensé, qu’elles soient conscientes ou non. La capacité de voir les dernières images vues par le mort, par exemple. Pour peu qu’ils parviennent à converser avec les morts, comme dans Ubik

Si pour l’instant, chaque épisode possède sa propre enquête, on devine que les intrigues principales, qui pour l’instant restent dans l’ombre, risquent de prendre de plus en plus d’ampleur. Bien évidemment, celle qui lie Olivia à son ex-compagnon John Scott ; mais aussi le passé du docteur Bishop et son secret à propos du passé médical de son fils, Peter. Qui contrôle qui, dans cette affaire?

Pour l’instant, le jeu des acteurs ne sert pas à grand chose, sauf l’histoire. Joshua Jackson et Anna Torv sont cependant plutôt convaincant, cette dernière réussissant à me faire oublier son rôle dans la série australienne et soporiphique Nos Vies Secrètes. Si le personnage de Lance Reddick -vu dans Lost- n’est pas encore exploité, nul doute n’est fait sur son sérieux avenir dans la série.

Si mention devait être faite sur un détail, je vous guiderais sur le terrain des couleurs. Le bleu et le vert semblent être des dominantes dans la science Abramsienne.

Bref, pas besoin d’en faire des tonnes dans ma critique pour ce second épisode.
Pour faire un résumé, donc : l’intrigue de l’épisode était bien trouvée, même si elle occulte un peu l’histoire principale. Cela dit nous n’en sommes qu’au second épisode et c’est tout à fait classique. La réalisation est bonne. Au terme de ces 49 minutes, je suis persuadée que nous allons dans la bonne direction, et j’ai surtout hâte que la série démarre réellement pour mieux investir ses terrains vierges. Toujours plus près des marges…

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