Angoisse (02)

Publié le 21 septembre 2008 par Osmose


Les états timériques

Ainsi les états timériques se distribueraient-ils sur un axe allant d'un pôle objectal (ayant un objet précis) à un pôle anobjectal (sans objet manifeste), ...

Il existe de nombreux termes pour désigner les "états timériques"(Le Gall, 1976) et des usages souvent impropres.

Ainsi, quelles différences entre : angoisse, peur, inquiétude, effroi, anxiété ?

Anxiété (Glossaire DSM) : appréhension, tension ou malaise née de l'anticipation d'un danger qui peut être intérieur ou extérieur. Certaines définitions distinguent la peur, où l'objet est consciemment reconnu et extérieur, de l'anxiété liée à l'anticipation d'un danger inconnu.

Manifestations (anxiété et peur idem) : tension motrice, troubles neurovégétatifs, état d'attente craintive, exploration hyper-vigilante de l'environnement.

L’anxiété peut être fixée sur un objet, une situation, une activité (phobies) ou bien diffuse (anxiété flottante).

Périodes délimitées soudaines associées à des symptômes physiques (attaques de paniques).

Si anxiété centrée sur des signes ou des symptômes physiques déclenchant la peur ou la croyance d'avoir une maladie alors hypocondrie.

Inquiétude et anxiété sont de même nature mais d'intensité différente.

Anxiété d'objet : perception de l'objet / anxiété ordinaire, banale liée à des motifs

justifiés.

L'attente anxieuse : anxiété flottante prête à s'attacher au contenu de la première représentation qui fournirait une justification de l'état (Freud). Anxiété fondamentale, anxiété du sujet.

Peur : liée à la perception d'un danger présent (avoir peur de...) / Effroi, terreur : idem mais intensité maximale avec débordement et envahissement (par exemple : cauchemar, catastrophe naturelle).

Effroi : "danger auquel on n'était pas préparé par un état d'angoisse préalable" (Freud )

Angoisse (Freud, 1926) : "l'angoisse a pour caractère inhérent l'indétermination et l'absence d'objet; dans l'usage correct de la lange son nom lui-même change lorsqu'elle a trouvé un objet : il est remplacé par celui de peur".

Pour les « EMOTIONS » et « SENTIMENTS »

Le champ affectif de la vie quotidienne est vaste mais difficile à définir.

Quelles en sont les unités constitutives : les émotions ? les affects ? les sentiments ? les passions ? Sans parler des émois, humeurs et autres " thymies ".

Depuis Platon qui considérait les émotions comme perturbatrices de la raison, en passant par Kant pour qui elles étaient maladies de l'âme, Darwin pour qui elles s'intégraient dans de précieux comportements adaptatifs et évolutifs des espèces, Sartre pour qui elles étaient " un mode d'existence de la conscience ", et pour beaucoup d'autres encore, le champ des émotions se présente cacophonique en philosophie comme dans les représentations populaires.

Tantôt on recherche les émotions, tantôt on les fuit. Ne plus en avoir est le but de certaines philosophies du Nirvâna, tandis que les " libérer "et les faire " librement circuler " est l'objectif de certaines thérapies " humanistes ", les unes comme les autres étant censées rétablir, maintenir ou développer le bonheur de vivre. Par ailleurs, il est de bon ton dans les entreprises de savoir les utiliser « intelligemment » et dans les milieux du sport d’apprendre à les «gérer».

 
à suivre avec [ Angoisse 03]