Toutous, vous saurez tout !

Publié le 21 septembre 2008 par Jlhuss

par Arion

On n’ignore pas que  la Grille du coq a des yeux et des oreilles dans les recoins, mais jusqu’ici la déontologie nous avait retenus de tout dire. Fini ! La discrétion, la réserve, la pudeur, la prudence et autres vertus gracieuses ne sont bonnes à présent que pour les minous, les toutous. Au diable ! L’époque est à  la chair crue, sushi, porno chic, show-room et droit de savoir. Eh bien vous en aurez, des scoops, et parfois de raides !

Par exemple sur Sarkozy. Vous l’avez trouvé un peu plus rassis ces derniers temps, bizarrement  raisonnable, voire nettement ramollo. Vous vous dites (il n’est pas interdit de  rêver) : « On nous l’a changé », et justement vous ne rêvez pas : ce n’est plus lui. Mais n’allez pas imaginer que Carla l’épuise dans le XVIe, que Camarilia  le rallume à La Lanterne, ou dieu sait quelle nouveauté pétulante à faire vendre Gala.  En vérité le vrai Sarko croupit depuis l’été dans la cave d’une HLM dont je tairai l’adresse pour ne pas enflammer le 93. Villepin préparait le coup de longue date. La substitution a eu lieu tandis que le président pédalait du fort de Brégançon à la villa Bruni. Depuis ce temps, on exhibe une imitation certes troublante mais qui n’abuse pas les spécialistes. Le Pape ne s’y est pas trompé, qu’on a vu promener de l’Elysée à Lourdes un petit sourire qui en disait long. Nous prenons donc sur nous de révéler que la réalité du pouvoir est passée quai Voltaire, dans l’appartement de la veuve Hariri, d’où Chirac tire les ficelles. Ainsi s’explique dans l’action gouvernementale, pour le soulagement des uns et la rage des autres, ce je ne sais quoi de mou dans le genou cher aux sociaux-démocrates, retrait des audaces au premier sang,  regain de taxes en tout genre, démangeaison du consensus qui fait en France toute l’urbanité des ruptures. Je crois savoir, mais c’est entre nous, que le vrai Sarko est en passe de s’évader de sa cave comme Dantès de son île et que ça va chier.

Une autre révélation ? On sait que Mme Royal vient plus ou moins d’annoncer son retrait de la course à la direction du PS. On se répète ses formules imagées, comme « mettre au frigidaire » les rivalités et « monter d’un cran » les ambitions, ce qui, au cumulé, nous promet sa rose au freezer. Et de fait, ce n’est pas parce que vous remplissez une grande salle que vous êtes toujours au zénith. Alors, bien sûr, on cherche à s’expliquer le brusque  revirement de la dame. On se souvient qu’hier elle prêchait aux siens de s’aimer les uns les autres. On se dit que la grâce l’a touchée pour de bon dans le sillage du Saint Père et qu’elle compte trouver l’ordre juste en centrant désormais son charisme sur la relance du mois de Marie en Poitou-Charentes… Tout faux ! Le repli de Ségolène est évidemment tactique. Le projet est ficelé dans les détails. Le voici, mais je compte sur vous pour faire mine de ne pas y croire. Mme Royal espère bien, avec la complicité tacite de son ex, pousser Delanoé à la tête de l’appareil, lui filer le train jusqu’en mai 2012, dévouée comme une grande soeur, bénigne comme un chauffeur de bus. Mais au jour J, couic, le coup du père François : photo d’Hollande dans les bras du maire en couverture de Paris-Match, avec le titre « Delanoé président. Qui serait la première dame de France ? » Ségo profite de l’émoi pour se promouvoir en tête de gondole, porter au second tour les espérances des progressistes, proposer un ticket avec le Béarnais et sauver encore une fois l’honneur de la gauche en se faisant battre par 49,3.

La Grille tient en réserve plusieurs révélations de ce genre, mais nous craignons de vous tuer d’étonnement d’un seul coup. Patience ! Sous peu, tout sur Alain, Bernard, François, Rachida et les autres

Arion

[NDLR : N’oubliez pas les “clics” photos !]

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