Zinemaldi

Publié le 23 septembre 2008 par Elgade

Le Zinemaldi c’est avant tout un voyage. Isolé sur sa baie, lové dans le cube moderne du Kursaal, transporté par le souffle marin du large, ce festival nous transborde à travers un défilé d’images magiques - virtuelles sous la pelicule mais réelle sur la terre ferme. Donosti est bien l’endroit rêvé pour digérer ses films. Que c’est bon de pouvoir se décontracter les tréfonds oculaires en sirotant du sidre pour accompagner une riche variété de pintxos dans la parte vieja, ou encore en se dérouillant les vertèbres dans les méandres de l’atlantique à la déferlante généreuse. Surtout quand on y est accueilli avec un soleil d’une clarté (f)estivale et un petit 26°C tout jouissif. Un autre univers, ça pour sûr. Un voyage du bout du monde. On s’en rend bien compte le lundi suivant, pour la reprise, à Mauléon au fin fond de son bureau fadasse…

C’est donc la 56ème année que le festival de San Sebastian poursuit si brillamment sa course. Présidé cette année par Jonathan Demme (Le Silence des Agneaux) - cet énorme carrefour incontournable du cinéma international nous est servi avec une mixité plus qu’appréciable puisque faisant preuve d’une sélection très large représentant un nombre de cultures absolument phénoménal. Plusieurs thématiques regroupent la sélection du festival pour une projection sur 10 jours. On y distingue notamment :
- le Zabaltegi (la section que j’aime !) : Perlas (Burn after Reading des frères Cohen, Vicky Cristina Barcelona de Woody, Entre Les Murs, Be Happy, ou encore Tokyo Sonata de K. Kurosawa); Nuevos Directores (dont Bloodbrothers et Thomas), Especiales (dont Yakuza Eiga de Yves Montmayeur);
- la section officielle : diverses et variées, de Kim Ki Duk à Ben Stiller (!) ;
- Horizontes Latinos (dont La Vida Loca) ;
- Made In Spain (dont 3 dias) ;
- Et quelques rétrospectives qui font hommage soit à des réalisateurs (Mario Monticelli et Terence Davies cette année) soit à un mouvement en particulier (Japon En Negro, ouiiii quel choix ambitieux !).
Petit programme qui peut permettre de vous situer ce festival parmi les meilleurs. Certains réalisateurs ont d’ailleurs avoué refuser d’autres invitations à d’autres festivals pour ne rater sous aucun prétexte Donosti, la capitale du Pays des Merveilles.
Et il y en a du beau monde qui débarque pour venir fouler fièrement le tapis rose du Kursaal (Malkovich, Stiller, Downey, Allen, Almodovar etc.) sans oublier tout ceux qui présenteront leurs films avant la projection et en débattront après. Un vrai bonheur ce contact si proche des Créateurs.


La seule chose qu’on regrette amèrement dans ce festival est qu’il n’est pas accessible à tout le monde, loin de là… La vente ne s’ouvre que 4 jours avant l’ouverture et ne peut se faire que sur place (!). Les grands métrages de la saison sont pris d’assaut dès 9h du matin ce jour là. A moins d’être un VIP, quasi impossible de pouvoir aller voir le dernier Cohen « Burn After Reading » qui ne sortira que mi décembre en France ! Mais 2 jours vous permettent somme toute de vous faire une bonne brochette de films d’auteur, certains qui ne seront probablement jamais distribués sur les écrans français mais qui ont le mérite d’exister et surtout la fierté d’être sélectionnés à ce festival de renom.
Plus tard, je vous fais un état des lieux de ce que j’y ai vu.

C.