Le PS est il nul ?... ben…

Publié le 28 septembre 2008 par Marc Vasseur



J’ai enfin pris le temps de lire l’article de François Bazin « 
Le PS est il nul ? » du 18 septembre. Et en ces temps de postures, chausse-trappes et autres petites phrases, Bazin resitue parfaitement les enjeux mais aussi 30 ans de parti. Un véritable tour de force que je conseille en lecture à tous les militants.

En conclusion… Reims… ben… c’est mal barré… mais au fond, est ce que la volonté de transformation sociale est réservée au seul PS… Après tout, il n’est qu’un outil et comme tout outil, un jour il faut en changer pour cause d’usure.

Quelques extraits :

« Les dirigeants du PS ont confondu rupture et parenthèse. Il y a plus de vingt ans que ça dure. Dans ce genre d'aventure, il faut toujours revenir à la faute originelle. En 1983, lors du grand tournant de la rigueur, sous contrainte européenne, les éléphants n'ont pas voulu reconnaître que le logiciel qui les avait portés au pouvoir était précisé ment celui qui les emmenait dans le mur. La suite est celle d'une résignation. On s'adaptait. Sans passion. Mais on n'inventait rien. Bref, on ne gérait plus que des cycles avec l'espoir, à courte vue, que l'habileté politique viendrait maquiller cette lente faillite idéologique. »

« Fin du cycle Mitterrand, lors des législatives en 1993, ce désastre autant électoral que moral. Début du cycle Jospin, dont la présence au second tour de la présidentielle de 1995 apparaît comme une divine surprise aux allures de défaite régénératrice. Puis est venu le tremblement de terre de 2002. La machine PS a survécu, tant bien que mal. Elle était désormais sans tête mais elle continuait à courir, et même à gagner toutes les élections locales. C'est le propre des héritiers de dilapider le capital. »

« Les deux clarifications des années 2002-2008 ont été le référendum interne sur la Constitution européenne et la primaire de désignation du candidat socialiste à la présidentielle. A chaque fois, le verdict militant a été sans appel. Le oui l'a emporté aussi nettement que Ségolène Royal. Ni l'un ni l'autre n'ont été respectés. »

« Derrière tout cela, il y a la grande sécession des couches populaires qui prive la gauche de ses bases électorales traditionnelles. Abstention, tentation extrémiste, séduction des projets de style bonapartiste (Sarkozy, Berlusconi...). Les formules gagnantes dans les urnes ne sont plus celles qui lui ont permis d'appliquer, au gouvernement, son projet réformiste. L'équation française, en ce sens, cumule un échec et une impasse. A court terme, cela laisse peu de chances au PS. Elle ouvre, en revanche, la voie à ceux qui, dans sa périphérie, auront l'énergie, le talent et la patience d'inventer le plus difficile : le neuf et le gagnant, en même temps. ».