Histoire de paris : rue bergere

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

Plan de 1782

Les noms qui figurent ci-dessus ne sont pas toujours bien orthographiés... Le quartier, situé au sud des égouts recevait tous les détritus et immondices de la ville. La rue dès 1652 s'appelait rue Bèrgère, ou ruelle Berger bien que ce ne soit qu'un chemin au milieu d'un marécage pestilentiel. Avant cette date on l'appelait rue du Clos du Hallier. L'origine du nom, viendrait d'un Jean Bergier marchand taincturier de toiles de son état qui avait reçu de l'Hôtel Dieu à bail, une terre de labour sur le chemin de Montmartre, moyennant 20 livres tournoi de rente. Les premières maisons furent bâties à partir de 1738. De somptueux hôtels habités par des personnages prestigieux, comme Le Normand de Mézière "commissaire des guerresLe Normand d'Etiolles, le scandaleux fermier général, (grand amateur de "filles de l'Opéra", dont "la Vestris" et "la Raime"*) le mari de la Pompadour, Antoine Lévêque "garde général des Menus Plaisirs du Roi Louis XV". Mlle Georges la maitresse de Napoléon premier,avait occupé cet hôtel sous l'empire. A l'angle du faubourg Poissonnière on construisit "l'Ecole de Chant" en 1784, devenue plus tard le Conservatoire de Musique. La maison numéro 4 sur le renvoi, passa de Douet au baron Hottinger régent de la Banque de France. Au numéro six du plan, ce Dubois était un juge avant la révolution.

Bachaumont, du salon de madame Doublet, écrivit à ce propos, rappelant le mariage de Le Normand d'Etiolles avec la Pompadour : Pour réparer Miseriam Que Pompadour causa à la France, Son mari plein de confiance, Vient d'épouser Rem publicam.