Les ados et le prozac

Publié le 28 septembre 2008 par _julie

Si l'on se fie aux prescriptions des médecins du Québec, les adolescents du Québec sont plus dépressifs qu'auparavant.  C'est la seule explication à la hausse spectaculaire des consommateurs de prozac parmi les 10-17 ans.  Comment se fait-il?? 

Les médecins sont-ils plus rapides pour diagnostiquer des dépressions??

Le syndrome de la pilule miracle??  Qui recherche la prise de pilules??  Les enfants??  Leurs parents? Les médecins??  C'est assez déroutant d'apprendre que les adolescents québécois sont de plus en plus dépressifs....  Pourtant, en 2008, au Québec, la vie est belle.  Rien de comparable avec plusieurs pays où la vie de tous est difficile.  Quelle est donc cette raison qui rend nos jeunes dépressifs?  L'école, la vie sociale, la vie familiale?....  Voilà des domaines où il est facile d'apporter des correctifs sans consommer des médicaments.  Mais, un fait demeure, c'est d'une tristesse sans nom de constater que des jeunes qui devraient profiter de la vie, rire, s'éclater sainement et explorer la vie avec curiosité se retrouvent dans un état de désoeuvrement suffisant pour que des médecins les gavent de pilules....

La société québécoise ne regarde pas à la bonne place....  Que se passe-t-il ici??  Il manque un projet social, un but collectif.  Inconcevable que notre rythme de vie nuise à ce point à nos enfants...  La course à l'argent rattrappe-t-elle les familes??  Les familles existent-elles encore??  Le monde des ados est éclaté depuis longtemps.  Trop vieux pour demeurer dans l'enfance et sa relative sécurité, mais pas assez matures pour devenir déjà, un adulte avec son .lot de responsabilités.  Du prozac à des enfants!!  Après le ritalin, le prozac.....  ce sera quoi ensuite......

Et si on essayait avec de l'écoute, de la présence et de la persévérance dans les actions....

Évidemment, on ne peut pas rattraper 10 ans d'absence comme ça.  Les pilules donnent, sans doute, un sentiment de déculpabilisation pour certains parents qui croient, à tort, s'occuper de leurs enfants ainsi.  Voilà un échec sociétal assez navrant.