La crise financière masque l'échec de Sarkozy

Publié le 29 septembre 2008 par Juan
Comme un écho à notre chronique hebdomadaire de la semaine dernière, un récent sondage souligne le manque de crédibilité du président en matière financière : "D'après un sondage CSA publié dimanche dans «Le Parisien - Aujourd'hui en France», 51% des Français ne font pas confiance à Nicolas Sarkozy pour «réduire l'impact de la crise financière en France» (contre 47%)"
Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, était l'invité de France Inter, le même dimanche. Il s'est fait le porte-parole du nouveau discours de rentrée du gouvernement Sarkozy: la mauvaise situation de la France à l'automne 2007 due à la crise financière
actuelle. Si le nombre de demandeurs d'emplois a crû de 40 000 personnes en août dernier, la plus forte hausse mensuelle depuis 15 ans, ce serait à cause de la crise financière de l'été.
Interrogé sur les mauvais chiffres des chômeurs en catégorie 1 attendus lundi, il a estimé qu'il était "clair que c'est lié à la crise". La France "ne peut pas être un îlot qui surnage parmi une tempête planétaire", a-t-il philosophé.
La défiscalisation des heures supplémentaires, qui fêtera sa première bougie d'entrée en application le 1er octobre, n'a servi ... à rien. Même la ministre de l'Economie convient à demi-mot qu'elle n'est pas sûre de l'efficacité des différentes mesures gouvernementales depuis 18 mois. "Je veux faire le point avec tous les acteurs du service public de l'emploi (...) et voir si tous les moyens que nous avons mis en oeuvre pour les plus jeunes et les seniors fonctionnent" a-t-elle expliqué dimanche.
Les augmentations précédentes du chômage en mai, juin et juillet (respectivement de 0,3%, 0,2% et 0,1%) avaient marqué la fin d'un cycle à la baisse et ramené juste au-dessus de 1,9 million le chiffre des chômeurs, mais celle d'août serait de l'ordre de 2%, ce qui marque un changement d'orientation.

Ce bond pourrait s'expliquer en grande partie par la perte d'emplois dans le secteur du travail intérimaire, "variable d'ajustement" traditionnelle des entreprises en difficulté (source).

Selon des chiffres déjà publiés le 11 septembre, 48.500 emplois ont été perdus dans l'intérim au second trimestre (contre 12.100 créés au premier trimestre).

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