Les Français et la pauvreté

Publié le 29 septembre 2008 par Slovar
érée comme suffisante pour échapper à la pauvreté. Pour la quasi-totalité des Français (92%), ne pas réussir à se procurer une alimentation « saine et équilibrée » est aussi un signe de pauvreté. Leur conception de la pauvreté est donc aussi qualitative que quantitative.
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LES DIFFICULTÉS D’ACCES A LA SANTÉ : UN AUTRE SIGNE DE PAUVRETÉ
Dans le cadre de la seconde vague du baromètre, Ipsos et le Secours populaire ont consacré un volet spécifique aux questions de santé et plus particulièrement aux problèmes d’accès aux soins qu’ils soient liés à des questions de coût ou de distance.
Deux Français sur cinq ont déjà retardé ou renoncé à des soins à cause de leur coût
L’enquête révèle qu’à cause de leur coût, près de deux Fran-04çais sur cinq (39%) ont déjà retardé ou renoncé à des soins, cette proportion montant à 52% dans les foyers les plus pauvres (moins de 1 200 € nets / mois). Ainsi, près d’un Français sur trois a déjà retardé ou renoncé à l’achat de prothèses dentaires (31%) ou de lunettes (29%). Et il faut souligner qu’en ce qui concerne l’achat de produits d’optique, cette proportion est deux fois plus élevée dans les foyers les plus pauvres (40%) que dans les foyers les plus riches (20%).
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De plus en plus de Français renoncent à consulter leur médecin en raison de la distance
L’étude révèle que 17% des Français ont déjà renoncé à une consultation chez un médecin pour des raisons d’éloignement géographique. Mais dans un contexte de hausse du prix des carburants,/ l’enquête montre aussi que leur nombre a sensiblement augmenté par rapport à l’an dernier.
Pour ce qui est des généralistes, la proportion de personnes ayant déjà renoncé à une consultation est passée de 6% (enquête Ipsos / C.I.S.S. du mois de septembre 2007) à 9% en un an. Et pour ce qui est des spécialistes, cette proportion est passée de 9 à 13%. Ainsi, la proportion de personnes ayant déjà renoncé à une consultation est toujours plus importante pour les consultations de spécialistes que pour les consultations de généralistes. Sans doute que la densité du maillage territorial des médecins traitants n’y est pas étrangère.
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DE FORTES DISPARITÉS EN MATIERE DE SANTÉ ET D’ALIMENTATION EQUILIBRÉE
En dehors de leurs problèmes d’accès aux soins, cette enquête montre que les plus pauvres perçoivent leur état de santé de façon plus négative que le reste de la population, sachant que près de la moitié admettent avoir du mal à se procurer une alimentation saine et équilibrée.
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Dans l’ensemble, le taux de satisfaction des Français à propos de leur état de santé est élevé : ils sont neuf sur dix (89%) à se dire satisfaits de leur état de santé par rapport aux personnes de leur âge, plus d’un tiers (36%) se disant même « très satisfait ».
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Mais surtout, l’insatisfaction à l’égard de son état de santé est particulièrement forte chez les personnes ayant les plus bas revenus : 22% des répondants aux revenus inférieurs à 1 200 € nets par mois se disent insatisfait de leur état de santé, contre seulement 3% des répondants ayant des revenus supérieurs à 3 000 € nets par mois. Le taux de satisfaction des français appartenant aux catégories de revenus comprises entre 1 200 et 3 000 € se situe, lui, dans la moyenne.
Un tiers des Français n’a pas les moyens de s’offrir une alimentation saine et équilibrée
Ces différences sociales dans la perception de son état de santé se retrouvent sur les questions d’accès à une alimentation saine et équilibrée. Dans l’ensemble, la grande majorité de Français situe plutôt bien sa situation en matière d’alimentation : 81% ont le sentiment d’être bien informé sur le sujet, 80% déclarent avoir globalement une alimentation saine et équilibrée et 70% disent avoir les moyens financiers pour disposer d’une alimentation saine et équilibrée.
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Voir le diaporama des résultats disponible sur le site de l'IFOP
Nous espérons que nos élus en auront pris connaissance lorsqu'il vont définir les règles d'application du RSA et éventuellement supprimer ou diminuer les emplois aidés ...
Mais dans la mesure où : "Le gouvernement exclut de retirer du bouclier fiscal la taxe pour le RSA ... / ... La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a affirmé, dans un entretien au quotidien La Tribune lundi, que la taxe sur les revenus des capitaux de 1,1%, prévue pour financer le revenu minimum de solidarité, entrera dans le calcul du bouclier fiscal. Le dispositif du bouclier fiscal plafonne à 50% des revenus le niveau des impôts directs, CSG (contribution sociale généralisée) et CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale) comprises.
"Je crois qu'il ne faut pas changer la logique du bouclier, parce qu'elle est bonne. Cela conduit naturellement à inclure la nouvelle contribution RSA dans le bouclier fiscal", a déclaré la ministre."
On se demande si ce texte du dessinateur QUINO : "Je n'ai rien contre les pauvres. Je crois qu'ils méritent aide et compréhension. Je dirai même plus. Je suis convaincue que la majorité des gens qui sont pauvres ne le font pas par méchanceté." n'a pas été écrit par ... Christine Lagarde
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Jean Zin
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Le Figaro

Libellés : budget, fiscalité, gouvernance, politique

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