Imaginer une finance durable!

Publié le 29 septembre 2008 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
 "Allo? L'État? Bobo...": Les salariés, consommateurs, contribuables ne doivent pas payer les folies d'un monde qui s'est cru au-dessus des lois...  Il faut une remise à plat de tout le système de la finance-casino qui génère des profits au détriment de l 'économie réelle et des citoyens...  Par Corinne LEPAGE

La crise du système financier international, ou plutôt son explosion exige bien plus que l'extinction de l'incendie - à supposer qu'elle soit possible- comme l'a rappelé ce week-end Dominique Strauss Kahn. Si nous avions besoin d'expliquer ce qui signifie un développement non soutenable non durable, l'analyse de la faillite d'un système à laquelle nous assistons en serait un exemple parfait. Court- termisme, cupidité liée à l'absence de toute responsabilité, perte de toute référence à une finalité autre que le profit instantané, déconnexion à l'égard de l'économie réelle et des effets immédiats et futurs de ses propres actes....

Le "Allo, l'État ?Bobo!" qui apparaît comme étant aujourd'hui la seule réponse que le système financier américain, mais plus largement sans doute, ait trouvé à ses turpitudes, appelle évidemment une remise à plat .Certains représentants du monde de la finance tentent d'ores et déjà de le limiter à des codes de bonne conduite internes et à des modifications à la marge des règles prudentielles, lorsqu'il ne s'agit pas d'imaginer les plus-values qui pourront être constituées en rachetant à très bas prix les entreprises grâce aux liquidités injectées par les Etats ou les banques centrales.
Les contribuables ne pourront évidemment se contenter de ce genre de solutions et ce d'autant moins que la crise financière provoquant une crise économique, les salariés -- consommateurs -- contribuables vont triplement payer les folies d'un monde qui s'est cru sans limites et au-dessus des lois. Du .reste, le monde politique y compris les plus grands thuriféraires du libéralisme ne s'y est pas trompé en fustigeant « les responsables » comme si les défenseurs du système, n'y avaient pas leur propre part de responsabilité.