L’initiative de Noël Mamère fait débat

Publié le 30 septembre 2008 par Chictype

Petit rapelle des faits : Noël Mamère, du parti écologiste Les Verts, a pris l’initiative d’écrire à Nicolas Sarkozy, qui préside actuelement l’ Europe, afin que ce dernier initie une politique commune sur la prostitution européenne. Lire la lettre et l’article sur cette affaire.

Une initiative qui a fait réagir les associations de prostituées, pour qui les positions des Verts au sujet de la prostitution apparait  souvent comme bizarre. Difficile de savoir si ce parti est “réglementariste” ou “abolitioniste”, tant il semble ménager à la fois la chèvre et le choux (logique toute écologiste, huhuhu).

Thierry Schaffauser, du collectif de prostituéEs “Les Putes” et de l’association “Droit et Prostitution” réagit en écrivant à Noël Mamère :

A l’attention de Noel Mamère, député de Gironde,

Monsieur,

Je m’appelle Thierry Schaffauser. Je suis adhérent des Verts et j’ai été candidat lors des dernières municipales sur la liste du XVIe arrondissement de Paris même par Pascale Ourbih. Je suis également travailleur du sexe depuis plus de 6 ans. J’ai commence à travailler dans la rue Place de la porte Dauphine, lieu de la prostitution masculine dans Paris, et travaille à présent via Internet pour des services d’escortes mais aussi pour des services de shows sexuels via webcam et dans l’industrie du porno gay britannique, résidant à Londres depuis plus d’un an, la situation politique française m’étant faite insupportable.

Je suis militant au sein du mouvement des travailleurs du sexe depuis octobre 2005, après avoir participé à la conférence européenne des sex workers de Bruxelles, alors que j’étais alors militant à Act Up-Paris sur d’autres questions. Je suis membre du collectif français Droits et Prostitution regroupant la dizaine d’associations françaises de travailleurs du sexe et de sante communautaires www.droitsetprostitution.org ainsi que de l’ICRSE, réseau de travailleurs du sexe en Europe regroupant des centaines d’activistes et organisations dans plus de 20 pays européens www.sexworkeurope.org Je travaille de plus, depuis peu, en tant que research assistant pour la Metropolitan University de Londres sur les travailleurs du sexe migrants au Royaume-Uni.

Je vous écris en réaction d’un article paru sur le site Aqui.fr, dans lequel j’apprends votre décision d’écrire au Président de la République afin de mettre en place au niveau européen une meilleure lutte contre la prostitution: mon travail.

http://www.aqui.fr/politiques/noel-mamere-demande-a-nicolas-sarkozy-de-mettre-en-place-une-politique-europeenne-pour-lutter-contre-la-prostitution,1359.html

A la lecture de cet article, j’aimerais vous faire part de mes réactions qui sont de 5 ordres :

1. Serait il possible de connaitre plus en détails le contenu de cette lettre au Président de la République ? et d’en remettre une copie aux associations et activistes travailleurs du sexe de France afin que nous vous fassions part de nos remarques.

2. Pourquoi demander au Président la République de lutter contre la prostitution quand chacun sait que nous n’avons pas grand chose à attendre de lui si ce n’est davantage de répression ? Il n’est en effet malheureusement pas connu pour être un allié des travailleurs du sexe et son modèle de lutte contre la prostitution a déjà mené en France à la pénalisation du racolage que vous avez vous même combattu. La présidence française de l’UE s’arrête dans trois mois et il y a sans doute d’autres partenaires et institutions qui nous seraient plus favorables.

3. Pourquoi ne pas consulter les organisations et activistes du mouvement des travailleurs du sexe qui existent pourtant en France depuis le 2 juin 1975 avec l’occupation des églises St Nizier a Lyon ? Nous sommes également organisés au niveau européen et tentons de faire entendre notre voix sur ce que sont nos revendications. Par exemple, un Manifeste et une Déclaration des droits des travailleurs du sexe en Europe a été rédigé pendant la conférence européenne de Bruxelles et nous appelons le Parlement européen à la reconnaitre par un vote et des mesures en appliquant ses principes. Des principes qui sont simplement puisés des textes internationaux sur les droits humains. Vous en trouverez des exemplaires dans les différentes langues européennes sur le site www.sexworkeurope.org et ici dans sa version française :

Manifeste http://droitsetprostitution.org/manifeste_fr.pdf

Déclaration http://droitsetprostitution.org/declaration.htm

4. Dans l’article de l’Aqui.fr vous semblez prendre a votre compte le chiffre de 80% de victimes de trafic en France: ” 80% des prostituées sont des victimes de la traite des êtres humains : des hommes et des femmes à qui l’on a confisqué leurs papiers, qu’on a fait venir ici pour se prostituer, qui ont vécu l’enfer du « dressage »…”

Si les chiffres alarmistes permettent à certaines associations abolitionnistes d’obtenir l’émoi nécessaire afin de justifier leur existence et leurs subventions, ils n’en sont pas moins faux. En France, il est déjà très difficile d’obtenir un chiffre exact du nombre de prostituées sur tout le territoire. L’OCRETH parle depuis des années de 15 000 a 20 000 prostituées en France, chiffre qui n’évolue jamais et qui n’est jamais justifié puisque personne ne pose de questions. Or, c’est l’un des chiffres les plus bas d’Europe comme si en France on se prostituait 20 fois moins qu’en Allemagne ou 400 000 travailleurs du sexe sont enregistres (sans compter ceux qui ne le sont pas).

Sachez que toute une partie de la prostitution en France est invisible, et qu’à l’heure des nouvelles technologies la prostitution de rue ne concerne de plus en plus que des personnes vieillissantes ou les plus précaires, souvent migrants, qui n’ont pas les moyens de l’Internet et/ou de la téléphonie mobile, ainsi que d’un espace approprié en intérieur où exercer pour se protéger de la répression et garantir leur anonymat.

Jusqu’a présent la préfecture de police de Paris nous parlait d’environ 60% de prostituées étrangères en France. Le chiffre a peut être augmenté. Il ne concerne en tout cas toujours que le travail de rue, celui qui est visible. Si 80% des prostituées en France sont victimes de la traite des êtres humains, quand bien même toutes les étrangères seraient des victimes de la traite, cela voudrait dire que même la moitie des françaises le seraient aussi. Or, il me parait difficile d’être trafiquée de France à France…

L’amalgame qui est fait entre migration et trafic est là encore une manipulation abolitionniste pour susciter l’émotion et qui est validé dans toutes les instance internationales traités après traités parce que sous l’influence du lobby abolitionniste, la prostitution ne pouvant être que contrainte, toute migration à fortiori ne peut être que du trafic.

Ainsi, le protocole de Palerme de 2000 qui a pour but la lutte contre le trafic d’êtres humains, énonce dans sa définition que le consentement de la victime est inopérant. Cette formulation a été pensée comme toujours avec de bonnes intentions. Le but étant de protéger les victimes de pressions et tortures afin de leur extorquer des aveux de consentement.

Or, cela signifie qu’aujourd’hui, les chiffres cites sur la traite des êtres humains ne fait que reprendre le nombre de migrants clandestins. Quand les ONG toutes sous influence abolitionnistes au niveau international reprennent en chœur le chiffre de 500 000 victimes de la traite chaque année en Europe, elles ne semblent pas gênées par le fait qu’il s’agisse du même chiffre que celui du nombre d’entrées illégales en Europe. Peut on sérieusement imaginer que tous les migrants sans papiers sont des prostituées victimes de la traite ? Même la moitie d’entre eux qui sont des hommes ?

Le problème de la traite est suffisamment grave et sérieux pour qu’il ne justifiasse pas en réalité des politiques anti-migratoires à peine dissimulées. Quelque soit le pays, abolitionniste ou réglementariste, tous se servent de la traite pour expulser davantage, souvent vraies victimes comprises comme en France.

Autre conséquence néfaste de ces discours et politiques anti-traite, ils permettent l’existence de “raids and rescues” dans les pays du sud, où la police kidnappe les travailleurs du sexe des karaokés ou bordels où elles et ils travaillent pour les envoyer travailler de force dans des camps de réhabilitation, avec vols et viols au passage de la part des forces de l’ordre. Au Cambodge, en juin dernier, les travailleurs du sexe ont manifeste contre les lois anti-trafic qui ont été votées sous pression de l’administration Bush et de sa croisade contre la prostitution. http://cybersolidaires.typepad.com/ameriques/2008/06/cambodge—les.html

Le mouvement des travailleurs du sexe préfère accentuer sur l’accès et le respect des droits migratoires qui sont le seul moyen d’éviter de tomber dans les pièges des trafiquants, de nos jours confondus légalement avec n’importe quel réseau de passeurs et donc criminalisés de la même manière. En effet, certaines communautés d’entraides voire familiales sont souvent condamnées comme trafiquants, faisant au passage monter les statistiques du ministère de l’Intérieur, quand elles tentent de nouer des solidarités dans leur parcours migratoire. Nous ne pensons pas lutter contre les violences dans les parcours migratoires en luttant contre l’immigration, de même que la lutte contre la prostitution n’est pas efficace contre les violences dans le cadre du travail clandestin.

5. Enfin, sur l’usage du terme de “travailleur du sexe/sex worker”. C’est un terme qui a été invente en 1975 par Carol Leigh, une des premières activistes du mouvement pour deux raisons:

D’une part pour que le travail du sexe soit reconnu comme un travail. Non pas, parce que nous adorons travailler en tant que tel, mais parce que la reconnaissance de notre activité comme travail est un préalable à l’accès aux droits du travail. Aujourd’hui en France, c’est parce que nous ne sommes pas reconnus comme des travailleurs que tous les syndicats que nous avons contactes refusent de nous accepter dans leurs rangs. Nous ne pouvons pas nous défendre comme les autres travailleurs et bénéficier des luttes sociales de nos aines quand nous sommes un des secteurs qui subit le plus d’exploitation. A titre d’exemple j’ai contacte l’Inspection du travail lorsque j’étais militant à Act Up pour leur demander d’intervenir sur les conditions de sécurité pour les acteurs porno en imposant aux productions le port du préservatif lors des tournages. Je n’ai reçu qu’un silence gêné et une promesse de réponse de la part de la direction qui n’est jamais venue.

D’autre part, la seconde raison de l’invention du terme “sex worker” a été de développer la solidarité entre tous les travailleurs du sexe quelque soit le secteur d’activité, regroupant ainsi les strip-teaseurs, acteurs porno, téléphone opératrices, danseuses, hôtesses de bars, prostituées de rue, escortes, etc…

Je suis bien d’accord que le terme est aujourd’hui aussi utilise par des Etats et des patrons peu scrupuleux dans les pays qui ont réglementé le travail du sexe et que cette réglementation a davantage servi les intérêts des patrons que des travailleurs mais rejeter le terme pour cette raison, c’est effacer aussi toute une histoire de lutte.

Pour conclure, j’espère que vous comprendrez que le discours à la première personne est plus légitime que celui de personnes prétendant représenter nos intérêts même si leurs intentions sont louables, c’est à dire sauver des “victimes”. Mais personne ne peut définir à notre place qui nous sommes et de quoi nous sommes victimes. Réduire notre identité à une identité de victime, c’est effacer notre capacité à agir et délégitimer notre parole comme adulte et responsable.

Oui, nous avons des tas de problèmes et des parcours souvent difficiles étant le plus souvent des femmes ou des minorités déjà discriminées. Mais le travail du sexe a pu représenter au cours de nos vies une ressource, afin de migrer, d’étudier, de veiller au bien de sa famille et de ses enfants, d’être indépendant économiquement, bref de progresser socialement. Cela ne plait peut être pas que nous utilisions notre sexe, mais l’usage de son sexe ne veut pas dire qu’on perd l’usage de son cerveau.

Nous sommes capables d’être des acteurs politiques légitimes. Nous le sommes dans le cadre de la lutte contre le sida et sommes reconnus par les pouvoirs publics comme tels puisqu‘ils subventionnent les associations de sante communautaires qui ont été créées à l‘initiative des travailleurs du sexe pour lutter contre le sida.

J’espère que vous rencontrerez rapidement des représentants du collectif Droits et prostitution en France et de l’ICRSE au niveau européen afin de développer une politique en faveur des travailleurs du sexe et de nos droits migratoires et une politique de lutte contre le trafic en accord avec nos droits et non l’inverse comme c’est le cas actuellement en Europe.

Pour ma part, j’essaierai d’être à Paris le week-end du 10 au 12 octobre, pour participer aux rencontres des Verts européens à Montreuil et à l’Existrans’, marche de la fierté trans’.

Je vous envoie ce mail avec en copie,

Le collectif Droits et prostitution,

Anne Souyris, porte parole des Verts

Thierry Schaffauser, travailleur du sexe,

0044+ 7 526 998 654

47 Fulham Broadway

SW6 1AE London

Réponse du cabinet de Noël Mamère :

Bonjour,

Je me permets de répondre à votre mail afin de rectifier les raccourcis pris par le site Aqui! pour relayer l’information quant à la lettre de Noël Mamère à Nicolas Sarkozy:

Pour répondre point par point à votre mail:

1- Noël Mamère a effectivement écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander de lancer une vaste réfléxion, avec les associations, pour une politique commune en matière de prostitution, mais certainement pas “contre la prostitution”. Je  vous joins une copie de la lettre afin que vous puissiez  juger de son contenu par vous-même.

2- Pourquoi écrire à Sarkozy: car il est justement “coupable” de la loi française de 2003, qui n’a fait qu’aggraver les choses, puisqu’elle a “criminalisé” les prostitué-e-s; L’obliger, lui, à avancer sur le sujet de la prostitution, c’est l’obliger à reconnaître les erreurs de la loi française, car toutes les associations dénoncent cette loi, et à regarder ce qui se fait ailleurs en Europe pour essayer de dégager les meilleures mesures (car s’il n’est Président de l’UE que pour 3 mois encore, il le sera encore 4 ans en France, ce qui veut dire encore 4 ans avec la loi de 2003!)

3- Pour rédiger sa lettre, Noël Mamère a étudié les sites des associations, notamment des travailleurs du sexe. Cette lettre a, d’ailleurs, été suscitée par une tournée que Noël Mamère a faite avec l’association IPPO (Information Prévention Proximité Orientation): c’est une association bordelaise, dont la suppléante de Noël Mamère, Naïma Charaï, est co-fondatrice, qui intervient auprès des personnes en situation de prostitution, que ce soit pour des soins, une aide psychologique, une recherche de logement ou d’emploi…, et dont Noël Mamère est proche depuis sa création.

4- Les chiffres: en effet, les chiffres sont probablement inexacts puisqu’il n’existe aucune étude globale. Le but de cette lettre est de profiter de la présidence française de l’Union européenne pour amorcer une politique commune après discussion avec les associations, les personnes concernées par la prostitution…, avec une vraie étude des avancées/reculées dues aux politiques nationales. Aujourd’hui les analyses existantes sont partielles, certaines politiques nationales (la France par exemple) vont à l’encontre des traités internationaux, et la question de la prostitution n’est résumée en politique que sous le double aspect: abolition ou régularisation. C’est donc justement pour encourager une politique qui dépasse cette question et se pose les vraies questions que Noël Mamère a saisi Nicolas Sarkozy:

- quelles sont les différentes forme de prostitution, et donc qui sont les prostitué-e-s?

- doit-on répondre aux différentes formes de prostitution par les mêmes mesures?

- est-il cohérent de faire des politiques nationales en la matière alors que l’Europe autorise la libre circulation des personnes?…

5- Enfin, pour le terme de travailleur du sexe, comme le montre la lettre ci-jointe, ce n’est pas l’expression qui est réjétée; l’accent est est bien mis sur les Etats qui ont repris à leur compte cette expression pour justifier leur politique.

Pour terminer, Noël Mamère est convaincu que les prostitué-e-s et les associations sont des acteurs politiques légitimes, et qu’il est nécéssaire de construire une politique européenne avec eux.

C’est ce vers quoi tend son initiative. Il espère que cette lettre lancera un mouvement obligeant Nicolas Sarkozy à accepter l’échec de la loi de 2003, et à chercher ce qui existe déjà en Europe, ce que les associations préconisent…

Ce qui est sûr; c’est qu’aujourd’hui, le constat est loin d’être satisfaisant: la régularisation, si elle a apporté des meilleures conditions de vie et de travail à certaines prostitué-e-s, n’a pas résolu le problème de la traite; à l’inverse, on sait tous qu’une politique abolitionniste ne fait que dégrader la situation. Doit-on alors rester dans le statu quo? N’est-il pas temps d’obliger les dirigeants des différents pays européens à se mettre face à leur contradiction et à tenter de trouver des solutions acceptables par tous, à commencer bien sûr par les prostitué-e-s et les associations de terrains?

J’espère que cette réponse vous satisfera.

Cordialement,

Anne-Laure Fabre-Nadler

Assistante parlementaire de Noël Mamère en circonscription

Réponse de Thierry Schaffauser

Cette reponse me satisfait un peu, en partie. Je suis surpris que Monsieur Mamere ose reprendre un chiffre de 80% de victimes de la traite et parler de dressage (pour 80% des prostituees en France), reprenant les fantasmes des mouvements abolitionnistes. La traite existe oui, mais elle existe egalement dans la construction, le travail domestique, le textile, l’agriculture, bref partout. Et encore faut il savoir de quoi on parle quand on parle de traite.

- Considere t’il lui aussi tous les migrants clandestins comme des victimes de la traite ?

- Fait il une difference entre les reseaux de passeurs et les reseaux de trafiquants ?

- Pourquoi focaliser ainsi sur la prostitution avec un chiffre faux ?

- Comment a t’il consulte les sites des travailleurs du sexe ? A t’il au moins rencontre des travailleurs du sexe ? Ou uniquement les personnes avec plein de detresse dans le regard qu’on a selectionne pour sa visite organisee par IPPO ?
- Qu’a t’il a dire sur les revendications portees par le mouvement des travailleurs du sexe et qui existent depuis plus de 30 ans dans le monde entier ?

- Que pense t’il du manifeste et de la declaration des droits des travailleurs du sexe en Europe qui pourrait etre une bonne base de travail ?

- Est ce qu’IPPO sera son interlocutaire privilegie dans sa demarche ou est ce que la voix des travailleurs du sexe sera consideree a egalite ?

- Est ce que l’analyse politique portee par les travailleurs du sexe sera autant prise en compte que celle de ceux qui parlent a notre place ?

Pour repondre a vos questions, non je ne suis pas favorable au statut quo, on ne peut l’etre face a la situation. Mais je suis inquiet sur la tournure que va prendre son initiative, car chaque fois qu’une nouvelle politique a ete mise en oeuvre, cela a toujours ete sans les putes, au nom du bien des putes et contre les putes. Oui il y a plusieurs formes de prostitution, oui les putes sont tres differentes les uns/unes des autres avec des parcours varies. Oui imposer une reglementation unique pour tout le monde serait sans doute une erreur quand la loi devrait s’adapter a chaque situation. Oui je serais favorable a une harmonisation europeenne mais au profit des travailleurs, ni des patrons, ni de la morale anti-sexe. Oui il faut accorder la libre circulation de tous, et c’est son entrave qui est d’ailleurs la principale cause de la traite.

Puis je avoir les contacts de sa suppleante SVP ? pour connaitre directement ses positions et savoir a quelle sauce nous allons etre manges.

Bien cordialement,

Merci d’avoir repondu assez vite.

Thierry Schaffauser, travailleur du sexe