Pipi and more story

Publié le 01 octobre 2008 par Pinklady

Oui, tu as bien lu, aujourd’hui, je vais légèrement effleurer la scatologie mais pas trop quand même, n’oublions pas que je suis censée être glam and glitters. Seulement, je vis régulièrement un drame que je ne peux plus taire, j’ai besoin de m’épancher. Et si je peux pas le faire sur un blog, support furieusement égotique, je vois pas où je pourrais raconter mes malheurs.


Dans mon agence, il y a deux toilettes. Enfin, j’ai entendu parler d’un mythique troisième mais je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Donc, présentons un peu nos deux toilettes connus :
- toilette un, celui qui est accolé à notre bureau, celui à côté duquel mon chef bosse. Or tu sais que dans les bureaux, les murs sont rarement épais, on entend… La logique veut donc que j’utilise ce toilette ci vu que je suis juste à côté. Mais des fois, je suis tentée d’aller au…
- toilette deux, rebaptisé mentalement par moi de toilette pour les gros besoins. D’abord elles sont plus grandes, la cuvette est loin du mur mitoyen et en plus y a une fenêtre. Et plus produit, il y a également une poubelle car quelque fois par mois, j’en ai besoin pour jeter mon applicateur (je n’aime pas les tampons sans).
Le problème est que je suis très pudique de ce genre de choses. Et j’ai un intestin très joueur. Dès que je mange trop gras ou trop sucré, il décide de faire le vide très vite. C’est pas pour autant que j’élimine tous les excès, je te rappelle que mes bourrelets sont solidement accrochés. Mais bon, je peux pas me faire un McDo ou même aller à la cantine qu’est pas bonne sans qu’Intestin me sorte un plan d’évacuation d’urgence. Alors au début, j’essaie de l’ignorer parce que j’ai pas envie de le laisser s’exprimer sur mon lieu de travail mais il est encore plus têtu que sa propriétaire, c’est dire. Alors s’offre à moi deux options :
- aller dans toilette un et faire profiter mon chef de mes vocalises intestinales. Inenvisageable. Personne ne profite de ça, impossible. Même mon ex avec qui je suis restée quelques années, je pouvais rendre aphone Intestin juste parce qu’il était là et qu’il pouvait m’entendre.
- aller dans toilette deux. Sauf que toilette deux est un peu l’endroit à la mode, tout le monde y va et parfois, je me retrouve comme une conne devant une porte close protégeant les logorrhées d’un autre intestin. Là, il s’agit de se composer une attitude. Si je suis là et que j’essaie de rentrer dans ses toilettes, c’est que je compte y faire certaines choses impures, j’espère à chaque fois ne croiser personne. Mais là, je me suis levée de mon poste, j’ai traversé le couloir, si je reviens l’air de rien en trente secondes chrono, ça voudra dire que je me rendais à toilette 2. Dans ce cas là, j’ai une parade : la fontaine à eau. Juste à côté de toilette 2, nous avons en effet une superbe fontaine à eau fraîche, très prisée en été quand elle marche, donc je prends un gobelet, je me sers un verre d’eau et je retourne m’asseoir. Je refais le trajet autant de fois que nécessaire.
N’empêche que c’est lourd, ces simagrées, pour ne pas dire chiant. Oui, je refuse de faire des jeux de mots rapport à mon intestin car il est très susceptible. Un aliment ne lui plaît, il peut faire la tête plusieurs jours, je suis obligée de lui donner de l’activia ou de l’actimel pour le consoler sinon mes pantalons les plus ajustés refusent de contenir mon ventre. Qui a décidé un jour que ce genre de choses parfaitement naturelles, c’était tabou ? Qui a dit qu’il était gênant qu’on nous entende sortir les poubelles de notre intérieur ? Franchement ? Des fois, j’aimerais pouvoir péter en paix (je suis en forme aujourd’hui) où et quand je veux. Et pas mourir de honte parce que quelqu’un m’a entendu faire pipi. Non mais c’est vrai, à force de se retenir, c’est cystite et ça, c’est le mal absolu.
Je crois que je vais écrire à mon DG pour exiger des toilettes bien à part des bureaux pour que je puisse laisser Intestin s’exprimer en paix.