Escalettes est-il un bon président de la Fédération Française de Football ?

Publié le 02 octobre 2008 par Pierre

Il faut bien se faire une raison : Jean-Pierre Escalettes est le président de la Fédération Française de Football depuis février 2005, et il risque bien de rempiler pour 4 ans de plus. La question que tout le monde se pose est la suivante : Escalettes est-il un bon président ?

Peu à l’aise dans ses costumes et face à un micro, Escalettes est avant tout un homme de terrain. D’ailleurs, il vient du football amateur, celui des pelouses du dimanche matin, des buvettes et des bénévoles. Doit-on en conclure que le costume de président est trop large pour lui ?

Examinons le personnage.

Elu en février 2005 (avec 92% des voix, à la soviétique), il n’a pas nommé Raymond Domenech à son poste de sélectionneur. Par contre, il l’a maintenu à l’issue du désastre de l’Euro 2008. C’est là qu’on a pu entrevoir deux aspects de la personnalité d’Escalettes.

Un, l’aspect politicard / rond de cuir / magouilleur. Domenech a un bilan exécrable, plus personne ne croit en lui (cf le PV du Conseil Fédéral de la FFF du 3 juillet), mais on ne veut pas de Deschamps (hors DTN, donc danger !). Et puis, surtout, on ne se remet pas en question : après un désastre pareil, personne n’est responsable, sauf le médecin adjoint, ah oui. Domenech a foiré, mais l’essentiel c’est de garder sa place, sa parcelle de pouvoir, et les notes de frais prises en charge par la Fédé (cf le prédécesseur Simonet et ses bouteilles de Romanée Conti).

Deux, l’expression orale. Devant justifier la grossière manœuvre politicienne, Escalettes a expliqué le maintien de Domenech par une bouillie d’arguments fumeux à laquelle personne n’a rien compris. Alors, astucieux écran de fumée, ou expression orale déficiente ? La question reste ouverte.

Courageusement, Escalettes a décidé de se représenter le 13 décembre. Pourquoi faire ? Ne pas quitter le bateau en pleine tempête, poursuivre les chantiers déjà engagés… bref, un projet diablement original, pour ne pas dire révolutionnaire.

En résumé, admettons qu’Escalettes est un président plutôt minable, un rond de cuir qui a depuis longtemps dépassé son seuil d’incompétence. Mais il semble tout à fait à la hauteur du panier de crabes que constitue aujourd’hui le Conseil Fédéral de la FFF.

Frédéric