Paris : Ils racketent les prostituées pour financer leur groupe islamiste !

Publié le 02 octobre 2008 par Chictype

L’affaire est partie d’un fait divers crapuleux. En juillet 2005, un prostitué transsexuel d’origine arabe est agressé et dépouillé à Paris. C’est en interpellant les trois agresseurs présumés, Kaïs Melliti, Samir Bouhalli et Yassine Ferchichi, que les enquêteurs découvrent qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai et qu’ils commettent ces agressions afin de financer un groupe islamiste. Rapidement, les enquêteurs remontent vers une vieille connaissance, Safé Bourada, cet idéologue d’origine algérienne, condamné à 10 ans d’emprisonnement en 1998 pour son rôle de premier plan dans l’organisation du réseau chargé de la réalisation des attentats de 1995.

En prison, son engagement radical s’est durci. Peu après sa sortie, en 2003, il se remet à l’ouvrage et fonde un groupe baptisé Ansar al-Fath (les Partisans de la Victoire). Un réseau qui, selon l’accusation, se livre au prosélytisme et au financement de la cause, notamment par le racket de prostituées. L’enquête montre que l’un des membres présumés du réseau, Kaci Ouarab, a passé deux semaines au Liban où il aurait suivi une formation militaire, comprenant maniement des armes et fabrication d’explosifs. D’autres membres du réseau auraient été prêts à l’imiter.

Le métro, la DST et Orly visés par des attentats ?

De son côté, Bourada s’envole pour l’Egypte, où il reste jusqu’en septembre 2005. Entre-temps, M’hamed Benyamina, un habitant de Trappes, le remplace à la tête du groupe. C’est son arrestation, le 9 septembre 2005, à Oran (Algérie) qui va conduire au démantèlement d’Ansar al-Fath. Le 26 septembre, Safé Bourada, ainsi que plusieurs de ses connaissances de la mosquée de Trappes, sont ainsi interpellés, quelques jours avant Stéphane Hadoux et Emmanuel Nieto, deux convertis, autres membres présumés du groupe, près de Montargis dans le Loiret.

Lors de son interrogatoire par les services algériens, Benyamina aurait évoqué des projets d’attentats contre le métro parisien, le siège de la DST et l’aéroport d’Orly. Aucun autre élément de l’enquête n’est toutefois venu confirmer la réalité de cette menace. Si Bourada reconnaît être un fondamentaliste, il soutient être opposé à toute action violente. Son avocat, Me Salah Djemai, dénonce un dossier qui repose uniquement sur les propos de M’hamed Benyamina, arrachés selon lui sous la contrainte. Condamné à 3 ans d’emprisonnement en Algérie, ce dernier sera absent des débats, car il n’a pas été renvoyé devant le tribunal par les juges parisiens. Les magistrats de la 16e chambre auront jusqu’au 10 octobre pour déterminer si les neuf prévenus se sont ou non rendus coupables de participation et financement d’une association de malfaiteurs à visée terroriste.

Source : http://tf1.lci.fr/infos/france/justice/0,,4107547,00-l-islamisme-radical-en-proces-.html