Ecole : En Gironde, le soutien ne sera pas à l’heure

Publié le 03 octobre 2008 par Bordeaux7
Annoncées par le Recteur pour début octobre, les heures de soutien en école primaire ne pourront pas être mises en place en temps et en heure dans le département
Une chose est sûre, les heures de soutien scolaire ne seront pas en place dans la totalité des écoles primaires de Gironde à partir de lundi. Le souhait du Recteur de l’Académie, qui voulait que cette nouvelle mesure soit effective au premier octobre, ne sera pas exaucé. Les raisons de ce retard à l’allumage sont multiples. Il faut aller les chercher autant dans la difficulté pour les mairies de chambouler leurs horaires de ramassage scolaire, d’accueil périscolaire, de nettoyage des classes, que dans celle, pour les professeurs des écoles, de détecter les élèves ayant besoin de ces cours de soutien, trouver des créneaux horaires et préparer des cours spécifiques. D’autant qu’une fois tous ces paramètres pris en compte, il faut aussi que les parents des élèves concernés donnent leur accord... Avec le risque que certains refusent et donc qu’il faille recomposer les groupes d’élèves. Résultat, certains départements de l’Académie ne commenceront ces heures de soutien qu’après les vacances de la Toussaint. En Gironde, l’Inspection académique (IA) semble déterminée à lancer cette nouvelle mesure au plus vite. Mais, selon les informations que nous avons pu recueillir dans des écoles du département, nombreuses sont celles qui ne sont pas prêtes. «Vu la précipitation avec laquelle tout cela a été fait, il nous a été impossible de tenir les délais, explique Claire Bordachar, co-secrétaire départementale du syndicat SNUipp-FSU. Nous devions remettre nos propositions pour validation aux Inspecteurs de l’Education nationale (IEN) le 22 septembre. Or, les retours des IEN commencent tout juste à arriver.» A Bordeaux, qui compte pas moins de 98 écoles primaires publiques, la mairie avait voulu prendre les devants en demandant aux écoles de lui dresser une liste des enfants intégrés dans ce dispositif d’heures de soutien. Avant tout pour être en mesure de prévoir le nombre de repas dans les restaurants scolaires. Mais elle s’est vu opposer une fin de non recevoir des instits qui ont estimé qu’en aucun cas ils n’avaient à lui fournir une liste nominale des enfants en difficulté de la ville. «La mairie voulait régler le problème des inscriptions à la cantine, explique Claire Bordachar. Depuis, elle a fait machine arrière.»
Sébastien Marraud

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