Ni privé ni public ?

Publié le 05 octobre 2008 par Nicole Guichard

Les espaces intermédiaires
comme projet d'urbanité

Rapport effectué pour la DPSA (Grand Lyon) dans le cadre d'un mémoire de stage de Master-Thomas Faillebin-30/06/2007
De l’urbanité il est aujourd’hui question comme d’une nécessité : la ville privée d’urbanité est celle qui a perdu tout rapport avec ses habitants. Si l’urbanité est au cœur de nos politiques publiques, un projet d’urbanité n’est pas aisé à définir et à mettre en oeuvre. L’enjeu de ce dossier est de réunir deux champs souvent dissociés : la production des logements d’un côté, la réflexion sur l’urbanité de l’autre. Confronter ce désir collectif d’urbanité à l’architecture de l’habitation ouvre à un projet d’urbanité fécond.

Historiquement supports de nombreuses utopies, les espaces tendus entre la rue et le logement, sont aujourd’hui porteurs d’un triple projet d’urbanité : lieux de confort et de qualité de vie urbaine, condensateurs sociaux et lieux d’expérimentation du vivre-ensemble.

Hier encore sans intérêt, les espaces intermédiaires du logement sont aujourd’hui le théâtre d’une guerre qui oppose les décideurs et les gestionnaires face aux concepteurs et aux chercheurs. Ces lieux d’urbanité sont plus que jamais en péril : rentabilisation du moindre m², minimisation de tous les coûts collectifs, logiques sécuritaires, préférence pour l’esthétique sur la valeur d’usage (des jardins pour les yeux non pour les pieds).

Bien avant d’être une question architecturale, promouvoir des espaces intermédiaires de qualité pour l’habitant, est un choix politique : c'est le choix d’un urbanisme soucieux des modes de vie et des aspirations, c'est un engagement pour un développement urbain durable.
Espaces_intermédiaires.pdf

Photo Atelier Catherine Furet Aménagement de l'îlot 141 avenue de Clichy Paris 17