> La discrète Union interparlementaire

Publié le 18 juillet 2007 par Annonyme
Peu connue, pourtant elle était là avant l'ONU et même avant la Société des Nations, l'Union interparlementare est la plus ancienne des institutions politiques internationales.
Histoire et mission
Elle a été créée en 1889 à l'initiative de deux parlementaires pacifistes d'origine anglaise (William Randal Cremer) et française (Frédéric Passy). Son objectif initial n'a pas changé: trouver une solution pacifique aux conflits internationaux. Le contexte post napoléonien et les tensions nationalistes de l'époque expliquent pour beaucoup la création de cette institution. L'Union interparlementaire est aujourd'hui encore très certainement l’un des éléments les plus importants de la diplomatie parlementaire.
L'UIP a apporté son soutien à la Société des Nations puis à l' Organisation des Nations unies à laquelle elle est liée par un statut d'observateur.
Aujourd'hui la mission de l'institution s'articule autour de plusieurs grands points: la coopération interparlementaire, la protection des droits de l'hommes et la promotion des institutions représentative.
Membres et organisation
L'UIP compte 148 membres regroupés en 6 groupes géopolitiques (africain, arabe, asie-pacifique, eurasie, amérique latine et caraïbe, et le groupe des 12). Parmis les absents de marque on trouve le Congrès des Etats-Unis qui ne participe plus aux travaux depuis 2000 car sa cotisation n'a pas était réduite comme il le souhaitait. Le budget de l'UIP est quant à lui minime. Cette année il est de 17,4 millions de francs suissess (soit 10,5 millions d'euros).
Le siège de l'organisation se trouve en Suisse à Genève. Son président est le centriste italien Pier Ferdinando CASINI (ancien Président de la Chambre des députés italienne)
Travaux actuels
Dernièrement le Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP s'est penché sur les cas d'incarcérations de membres de la Chambre des représentants des Philippines accusés de rébellion. L'UIP a envoyé une mission aux Philippines et a prouvé que seules des considérations politiques motivées les charges retenues. Depuis, les charges qui pesaient contre les parlementaires ont été levées. D'autres cas (56 dont 33 rendus publics) concernant 198 parlementaires du monde entier (dont la Turquie, le Liban, Israël,...) sont en cour d'examen.
De plus l'UIP s'intéresse également au sort des parlementaires qui ont été enlevés et qui sont retenus par les FARC en Colombie.
Enfin, l'UIP réalise également des enquêtes sur des disparitions politiques comme celle  Victor Gonchar, ancien parlementaire et Vice-Président du 13ème Soviet Suprême.
Site web
(Photo: Eric de Lainsecq)