Et si la crise avait bon dos - Rapprochement Caisses d'Epargnes Banques Populaires

Publié le 07 octobre 2008 par Nicolas J
La rumeur d’un rapprochement entre les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires font grand bruit dans la presse. Je fais presque un rebond sur mon billet de ce matin, mais je me demande… si la crise n’a pas bon dos.
Je me demande seulement, je n’affirme pas.
Les Echos nous disent que ce rapprochement « pourrait passer par une fusion de leurs deux organes centraux, les structures qui fédèrent les 20 Banques Populaires et les 17 Caisses d'Epargnes régionales ainsi que la plupart de leurs filiales respectives ».
Il ne s’agit pas d’une fusion des banques (qui ont des structures complexes, le capital est à étudier au niveau des 37 structures annoncées, qui, par ailleurs gèrent le réseau d’agences bancaires) mais uniquement des structures centrales… Je laisse le soin à la presse d’entretenir l’amalgame…

Que sont ces structures centrales et leurs filiales ? Pour résumer, les services marketings (mais comme ils ne vont pas fusionner les marques donc les services vont rester) et des entités de « production ».
Parmi elles, on trouvera par exemple toutes les fonctions de back office (par exemple, le traitement et l’archivage des chèques, les prises d’appel client, la gestion de la fraude et un tas de bazar comme ça). On y trouvera également une partie des services informatiques (tout ce qui n’est pas fait par les « 37 » ou leurs filiales).
Le rapprochement annoncé permettra donc de vastes économies d’échelle. Par exemple, dans tel service où il fallait 2000 informaticiens, 1500 feront l’affaire…
Voilà. Si la crise n’avait pas existé, ce rapprochement aurait quand même été très juteux. La question que je me pose : la crise ne sert-elle pas de bouc émissaire. Des types en cravate (à chier, surement) se seraient réunis dans un bureau et se seraient dit entre eux : « et si on profitait du bordel qui s’annonce sur les marchés financiers pour annoncer notre truc, ça limiterait les cris des gauchistes et éviterait des grèves, les salariés se sentant forcés de fermer leurs gueules ».
Un des types (le grand avec des lunettes en écailles et du poil dans les oreilles), représentant les Caisses d'Epargnes, auraient alors dit : « Tiens, on va faire croire au Canard Enchaîné qu’il nous manque 6 milliards d’euros, pour que la rumeur qu’on est dans la merde circule »… Un beau plan de communication…
Ce n’est pas une jolie hypothèse, ça ? Mais ça n’est qu’une hypothèse…

(illustration)