Back to Beijing, Beijing is Back

Publié le 08 octobre 2008 par Nacene

On fume dans les restaurants (aie ne me tapez pas), les bouchons dans les rues (45 minutes pour aller au boulot au lieu de 15), des mendiants dans la rue (ils avaient été chassés), des vendeurs à la sauvette, un scandale alimentaire (les produits laitiers, des sensations pures), des motards sans casque, des chauffeurs de taxi habillés normalement (sans leur fameuse chemise jaune des  JO), des passant qui vous proposent des DVD CEKOUCE (traduisez sex), des montres omega ou rolex à 20 kuai, le kokomo vide en semaine,  des carrioles qui transportent des frigos posés sur un canapé qui tient sur une télé et une machine à laver. Mais ce n'est pas tout ...
Des proprios qui ne confondent plus les prix à la location et les prix à la vente, plus de drapeaux tous les 10m, plus de banderoles « mes jo, ma joie, mon bonheur » ni de chansons en boucle sur de poétiques paroles du type «Beijing HuangYing Nin – Beijing vous souhaite la bienvenue », plus de métro gratuit (dommage), plus de fuwa1 (la police n’enquête même pas sur leur disparition) ni de zhongguo jia you (aller la chine – littéralement : Chine rajoute de l’huile).
Vous allez me dire, ça y est, les JO sont passés, retour à la normale ? Pas tout à fait, il manque une toute petite chose pour que je retrouve ma beijing d’avant… les ouvriers du bâtiment, les minggong2 (paysans ouvriers) dont on parle tant dans la presse, et les bruits des travaux de construction. Je ne me sens pas encore tout à fait à l’aise, il me manque le marteau piqueur, la dameuse, les camions et la poussière… à ce moment là seulement, ce sera le retour à la normale…
1 Les Mascottes des JO de Beijing 2008. Si elles vous manquent vraiment, vous pouvez retrouver leurs traces par ici

2 Ce sont les paysans qui viennent chercher du travail en ville, souvent dans la construction, et qui vivent dans des conditions très difficiles, à cause de leurs salaires, mais aussi à cause de leurs droits (comme ils viennent d'autres provinces, ils n'ont pas le hukou, l'espece de carnet de famille qui vous lie à votre province et qui vous permet d'accéder aux services publiques type école, hopital, compte en banque, etc).