« Mercato » aujourd'hui au Sénat pour le renouvellement des instances.

Publié le 07 octobre 2008 par Cabinetal

L'AFP dans une dépêche qui me parvient présente le Sénat transformé en "mercato" mardi pour le renouvellement de ses instances après des élections sénatoriales qui ont modifié les rapports de force: gauche ragaillardie, UMP divisée et centre en position d'arbitre. Vous pourrez lire le texte. Si je fais vite un billet à son propos, c'est pour éviter tout malentendu. Je n'ai jamais en effet envisagé sérieusement de me présenter contre Philippe Marini que j'ai soutenu au premier tour de la Primaire. Simplement comme il s'est exprimé, cet après midi, d'une manière indélicate à mon endroit, je l'en ai menacé. Il ne courait d'ailleurs pas grand risque car le délai de candidature était écoulé ! Il s'est excusé, la page est tournée. La confusion est déjà suffisamment grande pour ne pas en ajouter.

__Le Sénat en pleine tractation pour le renouvellement de ses instances__.

PARIS (AFP) — Le Sénat s'est transformé en "mercato" mardi pour le renouvellement de ses instances après des élections sénatoriales qui ont modifié les rapports de force: gauche ragaillardie, UMP divisée et centre en position d'arbitre.

Le nouveau président du Sénat Gérard Larcher (UMP) a accepté la création de postes supplémentaires au bureau de l'assemblée, deux vice-présidents et deux secrétaires élus ultérieurement, pour satisfaire à la fois gauche et centristes.

Les sénateurs ont procédé à l'élection, au scrutin secret, des vice-présidents et questeurs.

Les trois postes de questeurs, chargés des finances du Sénat, ont été attribués à René Garrec (UMP, Calvados), questeur sortant, Philippe Richert (UMP, Bas-Rhin) et Jean-Marc Pastor (PS, Tarn).

Quatre des six postes de vice-présidents sont allés à l'UMP: les deux sortants, Jean-Claude Gaudin (UMP, Bouches-du-Rhône) et Roland du Luart (UMP, Sarthe), ainsi que Roger Romani (UMP, Paris) et Monique Papon (UMP, Loire-Atlantique), et deux au PS: Catherine Tasca (Yvelines) et Bernard Frimat (Nord).

Jusqu'au dernier moment, chaque groupe a âprement négocié. Les centristes ont présenté un candidat, Jean-Léonce Dupont (Calvados) ainsi que les communistes, Guy Fischer (Rhône) avant de les retirer juste avant l'ouverture du scrutin.

"Nous avons alors obtenu l'assurance qu'une huitième vice-présidence serait créé et nous reviendrait", a indiqué la présidente du groupe communiste Nicole Borvo Cohen-Seat.

Les centristes avaient obtenu la semaine dernière la création d'une septième vice-présidence contre leur ralliement à la candidature de Gérard Larcher. "Il restait à l'acter", a-t-on indiqué au groupe centriste.

Finalement, le consensus a été obtenu et une seule liste composée de neuf candidats pour neuf postes a été présentée et ratifiée.

C'est "le souk, le grand marché pour les postes", a commenté la députée Verte de Paris Alima Boumédiene-Thiery, regrettant, au nom de la "clarté politique", cette "liste commune droite-gauche".

L'UMP a connu une fronde la semaine dernière pour les candidatures à ces postes, avec plus d'une vingtaine d'élus proches de Jean-Pierre Raffarin, candidat malheureux face à M. Larcher, menaçant de constituer un groupe dissident.

Adrien Gouteyron (ex-RPR) a dû s'effacer pour permettre à René Garrec (Raffariniste) de retrouver son poste de questeur. Les candidatures aux postes clef des commissions permanentes - attribués mercredi- ont aussi donné lieu à des frictions, selon des participants. Alain Lambert a tenté de disputer celui de rapporteur général du Budget à Philippe Marini, celui-là même qu'il avait soutenu pour la présidence du Sénat, et Catherine Dumas s'est imposée pour la délégation des femmes face à la sortante Gisèle Gautier.

Au groupe socialiste, les discussions internes ont été vives et les candidats se sont départagés sur la base des motions du prochain congrès de Reims, a-t-on appris de source parlementaire PS.

L'UMP compte 151 membres, le PS, 116, l'Union centriste 29, le PCF 23, le RDSE (radicaux) 17, les NI (droite) 7.