Brèves de blog, Pierre Assouline.

Publié le 09 octobre 2008 par Didier Vincent

Je suis plongé touts les soirs dans « Brèves de Blog » : une sorte de best of des commentaires du blog de Pierrre Assouline : la république des livres (Le Monde). Quelques personnalités bien campées y vampirisent la scène de leurs arguties. De « Montaigneàcheval » à  « Mauvaise Langue » le fleurissement de pseudos envoie la sauce d'une inarrêtable logorrhée qui, tour à tour se bat à fleurets mouchetés, monologue, fait étalage d'urbanité bourgeoise moyennant quelque obscénité frileusement choisie, montre sa sagacité... on n'en finirait pas tant la liste est longue. De temps à autre, un petit malin y glisse une impénétrable métaphore ou autre OVNI littéraire. Bref, on ne s'y ennuie pas, tout en s'y ennuyant quand même. Cela sent le blasé. Le cultureux méprisant qui ahane au kilomètre des milliers de clins d'œil second degré, de vilaines outrecuidances bourgeoises. Bref, vous m'aurez compris : ça sent le ranci, mais j'aime. J'aimerai m'y plonger, dans ce marigot de province parisienne, m'y vautrer de remarques hallebardières. Mais je n'ai pas le temps de me faire connaître du sérail : d'autres chats à fouetter. Le livre m'y a donné comme un mode d'emploi pour les nuls : « Le nouvel âge de la conversation »

Mais le commentaire a sa grandeur et ses limites. Il sent vite le refroidi quand on parle des limites. Allez sur le blog et épluchez : un fastidieux travail d'archiviste mormon vous y attend auusi abstrus que d'éplucher les articles des journaux littéraires du début du siècle dernier. Que des signes. C'est irrémédiablement codé, hiéroglyphique.

Le livre décante, choisit. Taille dans la masse. Elabore une stratégie de compréhension par l'élagage. Garder les galets qui surnagent du sable infini des mots.

Mon préféré : Montaigneàcheval. Le pseudo, déjà. Il évoque le khâgneux que j'ai été et resterai toujours. Quand à Assouline, je crois qu'il ne poste plus des billets que pour ses commentaires.

Vivement le tome 2 !