Chronique ordinaire

Publié le 10 octobre 2008 par Goliath @Cayla_Jerome

Il y a deux façons de se perdre de revoir ceux que l'on a perdus de vue : Les enterrements et les mariages.

Dans les deux cas, on se retrouve comme si l'on s'était quitté la veille, en se jurant que c'est trop bête, que l'on se retrouvera bientôt. Quelle hypocrisie ! Si des personnes perdent le contact, c'est qu'ils avaient de bonnes raisons, que la vie éloignent par ses épreuves et que les liens n'étaient pas si solides qu'on les pensait, fussent-ils familiaux.

Ces jour de retrouvailles, tous sont souriants et manifestent la joie du moment présent.

Alors j'en tremble déjà, samedi sera jour de noce. La fête des uns ne sera sûrement pas celle de tous.

L'affection de la mariée, par une logique simple qui lui est propre, a invité l'eau et le feu. Se retrouveront ainsi des gens de langues et de culture si différentes, que la mixité des mondes ne pourra avoir lieu. Pourtant, il faudra faire bonne figure et ne pas voir ce qui nous fait hurler de rage, que l'on fêtera dans une joie feinte un naufrage en devenir, un drame latent.

Cette union se fera pourtant. Elle se fera simplement parce que cela ce fait, ça situe un couple dans la famille, c'est légitime. L'amour n'a pas de place dans cette construction, il suffit de ne pas être mal ensemble, et d'ailleurs qu'est-ce que l'amour ? N'est-ce pas une pulsion, ce sentimentfugace qui vous prend en croisant une autre personne et, que l'on concrétise le soir même. Une fois consommé ce fruit qui ne demandait qu'à mûrir au soleil d'attentions durables, la sensation de propriété prend le dessus, l'affaire est entendue. Flamme consommée devient flamme déclarée, il décide, elle suit et chacun se désole en silence. L'irréparable est en cours et reculer serait déchoir...