Le nucléaire, une énergie durablement mortelle

Publié le 13 octobre 2008 par Sophie @missecolo

Deux barres d'uranium sont actuellement suspendues au couvercle de la cuve du réacteur n°2 de la centrale nucléaire du Tricastin. Cet incident est survenu lors d'une récente opération de maintenance qui a été immédiatement interrompue et le bâtiment rapidement évacué. Ces deux assemblages, pesant chacun quelques centaines de kilos, risquent à tout moment de se décrocher et déclencher une réaction nucléaire.

‹‹une éventuelle chute des deux assemblages pourrait avoir deux conséquences : un risque de criticité, à savoir le déclenchement d’une réaction en chaîne incontrôlée, et un risque de relâchement à l’intérieur et à l’extérieur de la centrale de produits de fission gazeux, selon l’Autorité de Sûreté Nucléaire›› univers-nature.com

Cet "incident" semble contrarier sérieusement les experts qui connaissent les risques d'une telle intervention pour décrocher les deux assemblages. J'ai bien l'impression que le pays de la haute technologie va avoir besoin du facteur chance... Mais les français sont-ils au courant de la situation ?

Agoravox - Tricastin : vers une évacuation des populations ?

dissident-media.org / Infos nucléaire : Tricastin

VillesurTerre.com - Tricastin / Impacts

Sortir du Nucléaire - Tricastin : danger nucléaire

Comment peut-on qualifier l'énergie nucléaire de "durable" et "propre" alors que ses déchets sont une calamité pour notre santé et l'environnement et qu'elle nous fait encourir des risques incommensurables. D'ailleurs, l'Autorité de Sûreté Nucléaire s'est donnée pour mission d'améliorer la gestion de la phase post-accidentelle d'un accident nucléaire afin d'assurer aux citoyens français une vie durablement contaminée au cas où... :

La démarche PAREX (Post-Accidentel / Retour d'Expérience) / Rapport (pdf)

CODIRPA (Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle)

Le saviez-vous ?

Autorité de Sûreté Nucléaire : L'échelle INES de classement des incidents et accidents nucleaires (pdf)

‹‹Niveau 1. En France : une centaine environ d'événements sont classés chaque année au niveau 1. Il s'agit d'anomalie, de sortie du régime de fonctionnement autorisé des installations ou du déroulement normal des transports en raison de défaillance de matériel, d'erreur humaine ou d'insuffisance dans l'application des procédures.››

Edito du Réseau 19/09/2008 - L'Europe frappée de plein fouet par des accidents nucléaires

‹‹La France, qui a passé un été très radioactif avec de multiples évènements en particulier au Tricastin, n’est pas le seul pays d'Europe – loin de là - frappé par les incidents et accidents nucléaires. Des scandales à répétition qui ont fait la une de l’actualité dans plusieurs pays.


En Belgique, un grave accident s'est produit le 24 août 2008 à l'Institut des radioéléments (IRE) de Fleurus. L'alerte a été donnée avec une semaine de retard : la fuite radioactive s’est révélée plus importante qu'annoncée au départ. La consommation des légumes et fruits du jardin a été interdite pendant plusieurs jours. Il s’agit du plus grave accident nucléaire qu’ait connu la Belgique.


En Espagne, un important incendie s'est déclaré, le 24 août aussi, à la centrale nucléaire Vandellos II (Catalogne) qui est arrêtée depuis. Une trentaine d'incidents ont eu lieu depuis le début de l'année dans les centrales espagnoles. En avril dernier, on a appris qu'une fuite radioactive avait eu lieu 6 mois plus tôt (!) à la centrale d’Asco I (Catalogne) dont l'exploitant encourt de lourdes sanctions.


En Allemagne à Asse, la population a appris fin juin qu'une contamination de grande ampleur était en cours depuis des années dans une mine de sel où ont été stockés 126 000 fûts de déchets nucléaires. La mine était présentée comme "stable depuis 70 millions d'années" et "quasi-imperméable", mais les déchets baignent aujourd'hui dans un véritable lac souterrain dont la contamination menace de grandes nappes phréatiques.


En Autriche, un incident s'est produit dans la nuit du 2 au 3 août dans les laboratoires de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), à 35 km de Vienne. Ce n'est que par chance qu'un accident grave n'a pas eu lieu.


En Ukraine, une fuite d'eau radioactive a provoqué l'arrêt d'un réacteur à la centrale nucléaire de Rivné (ouest de l'Ukraine) le 10 juin.


En Slovénie, une fuite radioactive le 4 juin à la centrale nucléaire de Krsko a entraîné une alerte européenne avant que la gravité de la situation ne soit minimisée et sans que personne ne sache vraiment ce qui s'était passé.


La France, enfin, a été frappée cet été par de multiples incidents à la Socatri-Areva (Bollène, Vaucluse ; grave fuite d'uranium le 7 juillet), à la FBFC-Areva (Romans-sur-Isère, Drôme ; découverte le 18 juillet de contaminations par une canalisation rompue depuis des années), à la Centrale nucléaire EDF du Tricastin (Drôme ; 100 salariés contaminés le 23 juillet) et à celle de St-Alban (Isère ; 15 salariés contaminés le 20 juillet), à nouveau à la Socatri-Areva (aveu le 6 août de rejets illégaux depuis des semaines de carbone 14 radioactif) et à la Comurhex-Areva (Pierrelatte, Drôme ; aveu le 21 août de contaminations par une canalisation rompue elle aussi depuis des années).


Le Réseau "Sortir du nucléaire " appelle l'opinion publique à prendre conscience de la gravité des contaminations déjà occasionnées par l'industrie nucléaire et de la possible imminence d'une véritable catastrophe nucléaire dont les conséquences seraient incommensurables. Vassili Nesterenko, éminent physicien biélorusse qui vient de nous quitter, avait douloureusement mesuré ce risque avec la catastrophe de Tchernobyl et luttait désespérément auprès des enfants pour qu’on en tire les leçons. Arrêtons la fuite en avant du nucléaire avant qu’il ne soit trop tard !››

Alerte déchets nucléaires


‹‹L'Etat recherche un site d'enfouissement de déchets nucléaires, et a mandaté l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) pour trouver ce site. Vingt départements (Ardennes, Aube, Aveyron, Cher, Eure, Indre, Lot, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Bas-Rhin, Seine-Maritime, Somme, Tarn-et-Garonne, Vosges) sont menacés, pour un total de 3115 communes.


Mais la liste de ces communes n'a pas été révélée alors que les documents diffusés, tant par le Ministère de l'écologie que par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) et l'Andra, parlent d'un projet mené "dans la plus grande transparence" !››


Incident du 25 juillet 2006 en Suède

‹‹L’Europe est passée à deux doigts de la catastrophe nucléaire le 25 juillet à cause d’un court-circuit qui a provoqué le black-out d’un réacteur à Forsmark en Suède. Deux générateurs de secours ayant refusé de démarrer pendant plus de 20 minutes, le cœur du réacteur nucléaire n’a plus été refroidi suffisamment. Selon un ancien responsable de cette centrale, "c’est l’événement le plus dangereux depuis Harrisburg et Tchernobyl".››

CRIIAD - actualité / information

nucléaire - HNS-info

Liste des accidents nucléaires - Wikipédia

Liste des réacteurs nucléaires en France - Wikipédia

Nucléaire, qui est In qui est Out ? Enquête Eurobaromètre

Centrale nucléaire de Chinon : pollution dans la Loire

Les fuites d’uranium se multiplient en France

Nucléaire Non Merci - Danger et risque nucléaire expliqués en toute simplicité

ATOMICS ARCHIVES : La presse et le nucléaire

Info Nucléaire sommaire

Tchernoblues

Qui pense encore que l'accident nucléaire est impossible en France alors que les autorités s'y préparent ?

Croyez-vous au nucléaire sans risque ou êtes-vous prêt à faire face à une version Tchernobyl améliorée ? Connaissez-vous les sites où sont enfouis les déchets nucléaires ? Imaginez-vous la quantité de ces déchets à l'échelle mondiale ? Saviez-vous que les accidents aériens sont une crainte permanente pour les centrales nucléaires ? Pensez-vous que les normes de sécurité des centrales sont rigoureusement respectées ? Vous n'avez pas peur ?