Souvent, femme est chiante

Publié le 14 octobre 2008 par Pinklady

Je suis une femme et en tant que femme, il y a des fois où je suis un tantinet pénible. Par exemple, la femme peut prendre un geste gentil de travers. Quand j’étais jeune, genre ado et pucelle (parce que là, je suis pas vieille mais un petit peu plus qu’à l’époque), une amie m’expliqua qu’offrir du parfum était très impoli parce que ça sous entend qu’on pue. Ah ? Je suis contente quand on m’offre un parfum, moi, vu le prix. Enfin, depuis, j’ai gagné en personnalité et choisi mon parfum donc où tu m’offres celui là ou tu laisses tomber. Quoi qu’en ce moment, j’ai envie de changer, je me demande si son odeur fleurie ne fait pas trop jeune fille pour moi. Quoi ? Ah oui, c’est pas le sujet…


Dimanche, virée à Paris City avec des amis, deux hommes, trois femmes. L’une d’entre elles est graphiste et a, entre autres fonctions, le privilège de retoucher les photos de mannequins. Alors forcément, on finit par parler silhouette et un des deux hommes s’exclame « non mais faut arrêter de vouloir courir après les kilos en trop, c’est du n’importe quoi. Regarde Pink, elle est sublime ! ». Alors, là, au choix :
- je garde le « je suis sublime » qui est quand même fort flatteur.
- je me vexe d’être prise pour exemple dans la catégorie « fille pas filiforme ».
Bon, la décision sera prise à la prochaine phrase : « elle est super harmonieuse, y a pas de bourrelets, ça, c’est une femme ». Bon alors on va garder le « y a pas de bourrelets », ce qui indique sans doute que je fais illusion habillée car mes bourrelets, je les vois bien. Je crois même que je vais en faire un personnage récurent de ma BD playmo, j’ai plein d’idées. Par contre, faut que j’investisse dans d’autres playmos et je suis une pauvresse en ce moment. C’est totalement nul, la crise.
Donc je reviens à mon dilemme : je suis vexée ou je suis flattée ? Etant de bonne humeur dimanche, j’ai choisi flattée, bien sûr. Déjà, il a dit que je n’étais pas grosse, que j’étais sublime, harmonieuse et que je n’avais pas de bourrelets. Que demande le peuple ? Des fois, je me dis qu’il faudrait vraiment que je me focalise sur autre chose que sur ma bouée ventrale. Autre que mes cuisses adipeuses ou mon cul celluliteux, bien sûr. Que je dégage un peu mes complexes pour apprécier un compliment tel quel au lieu d’y voir un mini vice caché. Si on m’offre un parfum, je suis contente, je ne me dis pas que je pue même si c’est un cadeau assez compliqué vu qu’il faudrait mieux tester sur la peau de l’intéressée pour voir comment il tourne. Y a 4 ans, mon ex m’a offert un parfum, j’étais juste contente, je n’y ai vu aucun message.
Franchement, y a des jours où être une fille, ça m’épuise.

Sinon, sans rapport avec la choucroute, je chat bite Nahimage !