Les débats sur France 2 sont-ils truqués ?

Publié le 16 octobre 2008 par Micheljanva

C'est en tout cas ce que dénonce le collectif "Jeudi noir" invité à participer à une émission en présence de Christine Boutin (enregistrée et non en direct) entièrement consacrée à la crise du logement, intitulée Ils font bouger la France (mardi 14 octobre sur France 2) et présentée par Béatrice Schönberg (épouse de Jean-Louis Borloo, lui-même prédécesseur de Christine Boutin à la tête du ministère du Logement).

" C’est en arrivant sur le plateau que nous comprenons que nous serons cantonnés aux canapés derrière le plateau lui-même, et que nous parlerons d’en bas, en interpellant la ministre une minute, mais jamais sur un pied d’égalité (...). Nous serons aussi les seuls sans micro «HF», mais avec un micro à la main, c’est-à-dire que nous ne pourrons parler que quand on nous en donnera la permission, sans aucun droit de suite. Sur tous ces points, encore un quart d’heure avant l’émission, on nous promettait l’inverse (...)

Bien qu’invités, nous n’avons pas le droit de prendre la parole, même quand Christine Boutin sort des énormités. Sans bien sûr être reprise à aucun moment par Mme Schönberg-Borloo (...) Face à cela, Béatrice Schönberg-Borloo s’en prend… au militant de Jeudi Noir : «Non, mais ça ne sert à rien de prendre la parole, vous n’avez pas le micro (...)

Chaque reportage est ponctué d’applaudissements du public enregistrés à l’avance (...)

Un seul événement est venu perturber ce bel ordonnancement où ministre et femme de ministre se répondent et se congratulent sous les applaudissements : un coup de gueule mémorable d’Augustin Legrand, des Enfants de Don Quichotte, qui bouillait sur la banquette à côté de nous. D’entrée, il parle des promesses trahies de Borloo de 2007, «votre mari», souligne-t-il à Béatrice Schönberg-Borloo. Coup de froid et de vérité sur le plateau.
Sans doute pour pouvoir couper au montage cet intolérable débordement, la présentatrice lui repose trois fois la même question «mais alors, Augustin, à l’approche de l’hiver, vous êtes confiants ?»."

Et moi qui croyait que la télévision publique était impartiale !

Philippe Carhon