2008/2009 Preview

Publié le 17 octobre 2008 par Masterzen

 

Après une saison 2007/2008 inespéré malgré un dénouement décevant, on repart avec les mêmes ou presque du côté d'El Segundo, camp de base des Lakers.
 
L'été comme chaque année est chaud en Californie mais il est resté relativement calme, comme on pouvait s'y attendre. Les grosses lignes sont restés essentiellement dans les rumeurs.
 
Pas d'arrivées ni de départs significatives si ce n'est le déménagement de Ronny Turiaf chez le voisin d'Oakland aux Warriors. Le recrutement s'est lui finalement fait presque qu'exclusivement en interne. Même le remplaçant désigné du frenchie, Josh Powell n'a pas dû changer de résidence puisqu'il arrive en provenance des Clippers. Chris Mihm et Trevor Ariza ont pris leur option d'un an. Sasha Vujacic après moultes caprices a finalement décroché une extension, tout comme D.J Mbenga qui ne devait même pas oser l'imaginier. Pour le reste, les deux seconds tours 2007 et 2008 de l'équipe, Sun Yue dont l'équipe avait conservé les droits la saison dernière et Joe Crawford, 58ème pick de cette année devrait compléter l'inactive list en lieu et place de Coby Karl où jouer chez les D-Fenders en NBDL. Quant aux autres free agent, Dwayne Mitchell, première recrue arrivée, a déjà été coupé après quelques jours de training camp. Ses semblables Brandon Heath et C.J Giles devrait l'imiter d'ici le début de la fin de pré-saison.
 
Finalement la seule recrue importante de l'été se nommerait Andrew Bynum. Blessé au genou et out depuis janvier dernier après un début de saison passé extraordinairement prometteur, le jeune pivot de 20 ans considéré comme l'avenir de la franchise cherchera a confirmé son énorme progression et tout les espoirs que placent en lui les fans. Après un été passé à suer sur les parquets et les salles de muscul' d'Atlanta avec son entraîneur personnel, l'ascension de “Drew” vers les spotlights des grands pivots NBA ne semblent pas avoir fait un pas en arrière. Son association avec Pau Gasol dans la raquette nécessitera un bon temps d'adaptation mais devrait apporter ce supplément de défense et de physique dont les pourpre et or ont cruellement manqués en fin de parcours la saison dernière, particulièrement face au grand rival de la nouvelle Angleterre. N'en déplaise à Bynum et ses objectifs, ce ne sera probablement pas une saison de all-starr avec des chiffres de 20 pts/10 rbds pour le 10ème pick de la draft 2005, pas encore… Mais il peut encore progresser vers cela et être une option capitale sur le parquet, si ces problèmes de business (son extension de contrat) sont réglès avant le début de la saison et ne perturbent pas le gamin.
 
Un qui ne semble pas avoir beaucoup transpirer cet été si ce n'est sur son drap de plage ou en lisant les rumeurs de trades dans les médias c'est Lamar Odom. Odom est bien là oui, cette année… Reste à savoir quoi en faire. Sévèrement critiqué lors des Finals et même bien avant, Odom entre dans sa dernière année de contrat. C'est donc une année décisive qui s'annonce pour lui, une année qui s'annonce déjà mal…  Le natif de QueensBridge n'a pas pour autant travailler son jeu cet été et est rentré début octobre dans une forme digne d'un pré-retraité. Ce qui n'a pas échappé à Phil Jackson. Le coach n'a pas apprécié cette oisiveté et a fait d'Odom son vilain petit canard lors du training camp, lui tirant dessus à boulets rouges dans ses déclarations. Odom représente en fait pour Jax un vrai casse-tête tactique. Il pourrait aussi bien céder sa place de starter au profit de Trevor Ariza et devenir un puissant sixième homme ou encore se déplacer au poste de meneur de jeu, le poste 3 ne lui convenant que très moyennement dans le triangle. Cette dernière possibilité semble peu probable même si Odom reviendrait à ses premiers amours (NDRL: il a commencé sa carrière NBA au poste de meneur de jeu aux Clippers) mais pas autant que le fait de se séparer de sa polyvalence et le scotché sur le banc, statut qu'il n'a lui jamais connu. L'heure est encore aux tests et la réponse ne sera certainement pas apporté avant de longues équations du Zen Master en pré-saison et même probablement lors des premières semaines de saison régulière.
 
Les deux cadres, les vétérans de l'équipe que sont Derek Fisher et bien sûr Kobe Bryant semblent repartir comme en 40' mais leur temps de jeu devrait être limité par Jackson. Le coach a d'ores et déjà annoncé qu'il souhaitait réduire les minutes de Kobe en saison régulière en vue du printemps et compte tenue de son été intensif, particulièrement de sa non-opération aux doigts. Le MVP en titre devrait encore moins scorer cette saison avec les armes à portée de main que sont Bynum, Gasol, Odom, Vujacic etc… dont il dispose. Fish' lui devrait progressivement s'effacer pour voir s'affirmer le Jordan Farmar, sorte de passage de relais.
 
Le cinq tape à l'oeuil donc et devrait ravir les fans su Staples Center, friands de stars et de showtime. Quant au banc, gros atout de l'équipe la saison passée si l'on excepte les Finals, n'a rien à envier à ce qu'était le cinq il y encore quelques saisons. Plus expérimenté, les rôle-players devront confirmés. On compte sur la filière de l'Est et Sasha Vujacic pour confirmer sa belle saison passée et aligner les three-pointers tout commme Vladimir Radmanovic. Luke Walton, si il récupère bien de son opération au genou et surtout si il retouve (ou trouve simplement) un mental confiant pourrait apporter de bonnes choses et justifier son contrat pesant. Trevor Ariza jouera le chiens de garde particulier, offrira quelques places de plus au Top 10 et Josh Powell devrait combler sans problèmes le départ de Turiaf, sur le terrain en tout cas… Sauf dopage ou possession surnaturelle, Mbenga et Mihm eux feront reposer Bynum et serviront à prendre des fautes. Voilà pour le cast.
 
Niveau offensif, les Lakers semblent donc armés et parés pour une troisième guerre mondiale et devraient encore squattés les meilleures attaques de la ligue comme la saison passée. Seulement sur la planète NBA, pour les meilleures élèves souhaitant faires des poursuites d'études, les leçons ne se tirent pas en Avril en début de période estivale. Et si il n'y avait qu'une seule chose à retenir de 2007/2008, ce ne serait pas l'explosion de Bynum, l'arrivée de Pau Gasol ni même le titre de MVP de Kobe mais ceci: L'attaque gagne des matchs, la défense gagne des championnats.
 
Le triangle sera là, les contres attaques explosives et les gâchettes également. L'impératif sera de trouver une vraie conscience défensive collective, pour la post-season au moins. Chacun aura des sacrifices à faire, chacun devra prendre des coups et savoir en donner. Kobe, Fish' ou Ariza ne suffiront pas. Bynum devrait déjà aider à resister à l'assault des biscottos des big mens qui ont trop souvent tapés Odom et Gasol en début d'année. 
Oui, la saison régulière s'annonce belle, comme l'année dernière, voir plus…. Mais également rude, comme l'année dernière, voir plus… Car si l'équipe semble bel et bien meilleure, plus armée, plus expérimentée, plus, plus, plus… Les adversaires également.
 
La conquête de l'Ouest passe d'abord par celle du Pacific. Les Suns seront bien là et le recrutement des Warriors et des Clippers ne semble pas annoncer pareilles mésaventures que lors de l'exercice 2007/2008. Ces matchs intra-division compteront double et sont déjà surlignés en rouge sur le calendrier de même que les duels face aux Texans: Spurs et Mavericks restent de gros clients et les Rockets semblent enfin prêts à décoller et nous faire une “Boston 2008″ à l'Ouest (Big Three, grosse défense…) sans oublier qu'il faudra oublier de se faire endormir par le jazz de la Nouvelle Orléans ou encore celui de Salt Lake City…
 
Les Lakers devront garder leur bonnes attitudes de la saison passée à savoir de bons résultats en déplacements et une domination dans les duels entre pensionnaires de l'Ouest. La lutte sera certainement encore serré jusqu'à la fin et il faudra être costaud dans le money time de la saison et notamment dans un mois de mars des plus chauds.
 
Dans un monde parfait l'alchimie prendrait aussi bien et aussi vite dans l'équipe que la saison passée, chacun tiendrait son rang et Gary Vitti (NDRL: préparateur physique des Lakers) serait au chômage technique pendant 8 mois. Dans ce monde parfait, les Lakers menaceraient le bilan record des bulls de 72 wins et prendraient leur revanche un an plus tard face aux Celtics en hissant une quinzième bannière au Staples Center. Mais le monde n'est pas parfait, n'est-ce pas?