L'échinacée: un casse-grippe efficace?

Publié le 18 octobre 2008 par Marieclaude

Depuis quelques années, l'échinacée semble gagner en popularité et la plupart d'entre nous ont entendu parler de ses bienfaits dans le traitement de l'influenza.

Récemment, une marque bien connue de sirop contre la toux a même lancé un produit à base d'échinacée. Mais c'est en Allemagne que la plante est sans doute le plus populaire puisqu'on y trouve plus de 300 produits à base d'échinacée, que ce soit sous forme de comprimés, d'onguents ou de produits injectables. Qu'en est-il vraiment?

L'echinacea purpurea
L'échinacée est une plante de la famille des composées originaire des grandes plaines des États-Unis et du Canada. Son nom lui vient du mot grec echinacea, qui signifie hérisson ou oursin de mer à cause des écailles épineuses de la tête de la graine séchée, et de purpurea à cause de sa couleur pourpre, mais on la connaît aussi sous son nom commun, rudbeckia pourpre. Les Amérindiens s'en servaient pour traiter les blessures, les piqûres d'insectes, les infections, les maux de dents et comme antidote dans les cas de morsures de serpents. Vers la fin des années 1800, l'échinacée était commercialisée sous le nom de «purifiant du sang Meyer», un produit censé combattre plusieurs maladies. En Europe, l'échinacée a connu des débuts plus terre à terre en servant au traitement des blessures des chevaux. Mais elle devait vite être adoptée pour soigner les rhumes et l'influenza. Selon le Chemical and Engineering News, l'échinacée est l'herbe médicinale la plus vendue aux États-Unis.

Les propriétés de l'échinacée
La principale propriété de l'échinacée serait son effet stimulant du système immunitaire. On lui reconnaît aussi des vertus anti-inflammatoires, antiallergiques, antibiotiques et cicatrisantes, et elle favorise la sudation. En usage interne, on l'utilise généralement pour soigner les rhumes, les grippes et les affections des voies supérieures et, en usage externe, pour aider à la cicatrisation des blessures et des ulcères. Son usage par injection est surtout connu en Europe.
Ses effets contre la grippe
Selon le New England Journal of Medecine, les effets de l'échinacée contre la grippe découleraient davantage du bouche à oreille que de recherches scientifiques sérieuses. Les inconditionnels affirment que l'échinacée les aide à éviter la maladie, sinon à en raccourcir la durée d'un jour ou deux, ou, à tout le moins, à en diminuer les désagréments, à la condition de l'utiliser dès les premiers symptômes. En médecine traditionnelle, on est loin d'être convaincu de l'utilité de la plante, mais certains pensent que si une personne se sent mieux lorsqu'elle prend de l'échinacée, elle peut profiter de l'effet placebo et se sentir réellement mieux. La plupart cependant répètent ce que l'on sait déjà : «Une grippe dure sept jours si on ne prend rien et une semaine si on prend quelque chose.»
Les effets secondaires et les précautions
D'après la Commission E *, en Allemagne, l'échinacée n'a pas d'effets secondaires connus lorsqu'elle est prise oralement ou en usage externe, mais les femmes enceintes ou qui allaitent ne devraient pas l'utiliser. Sous forme d'injection, elle peut provoquer de la fièvre, des nausées et des vomissements. La Commission E recommande aussi aux personnes atteintes de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, l'arthrite, le sida et le lupus de s'abstenir d'utiliser l'échinacée à cause de ses effets immunostimulants. De plus, la Commission préconise que la prise d'échinacée ne dépasse pas huit semaines. Enfin, comme c'est le cas pour n'importe quel produit, certaines personnes peuvent y être allergiques. Par conséquent, il est recommandé de ne prendre aucun médicament, naturel ou pas, sans avis médical.

Par Marie-Christine Tremblay (servicevie.com)

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