Déflation.

Publié le 19 octobre 2008 par Gigi75
Et si nous étions en déflation ? Cela n'est pas très réjouissant, car cela nous rapelle la crise du Japon des années 80. Le Japon ne s'en est pas encore remis aujourd'hui...
On est en droit de se le demander, car tous les actifs baissent depuis leurs plus haut, qui varient suivant les produits:
1/ Les actions: elles ont commencé à baisser à l'été 2007, et depuis, le mouvement a été constant, avec quelques tentatives de reprises, toutes avortées.
2/ L'immobilier: Ce fut le déclencheur au USA, mais partout dans le monde (sauf en France...), on reconnait que l'immobilier a baissé, et va encore baisser. Pour la France, c'est une boutade: tout comme le nuage de Tchernobyl, cela ne s'arrêtera pas à nos frontières.
3/ Les matières premières: après la flambée de l'été 2008, le pétrole baisse, et continuera à baisser si la demande n'est pas suffisante. Les autres matières premières (or, argent, cuivre, ...) suivent le même chemin.

La déflation est donc une réalité pour nombre d'entre nous, qui voient leur patrimoine global diminuer. Pas étonnant que la confiance soit réduite, ce qui pousse à épargner encore plus. En dépensant moins, on agrave encore la situation, mettant au chomage ceux qui auraient pu construire les produits qu'on leur auraient acheté...

Que faudrait-il faire pour changer tout cela, et revenir à un système vertueux de croissance ?
Tout simplement se remettre au travail: Les délocalisations successives des entreprises, qui ne voulaient plus assembler, puis plus construire du tout, puis plus faire d'étude, puis de débarrasser des ingénieurs qui coûtent trop cher pour y mettre des chinois à la place, puis virer les commerciaux qui ne rapportaient pas assez de contrats en espérant vendre "en Chine", ....
Ce sont nos sociétés, qui, en transférant l'argent pour investir ailleurs, en transférant les connaissances, en transférant la production, ont rendu nos société dépendant de "la magie financière". Les Chinois ont bien compris que la croissance se gagne à la sueur du travail accompli. Ils ont acquis nos économies en acceptant nos deniers et notre connaissance qu'on a donné sans résister. Quand les occidentaux s'en rendront compte, sera-t-il trop tard pour réagir ?