Emballement

Publié le 09 octobre 2008 par Loic_decrauze
L’emballement du système semble ne faire aucun cas des initiatives politiques nationales, comme de la si attendue décision de la BCE qui vient de baisser son taux directeur d’un demi point. De quoi rassurer les marchés… une petite demi-heure.
Chez Calvi, le ton de certains habitués, l’économiste Cohen et le directeur de l’Express Barbier, frise avec l’alarmisme et le catastrophisme sans fard. Le premier s’emporte sur des confusions de sens et considère que la force majeure doit diriger la conduite politique, quitte à s’asseoir sur les engagements budgétaires ; le second pose l’hypothèse d’une dégradation accentuée de l’économie qui aboutisse à une déflagration sociale… une révolution incontrôlable.
Chaque intervenant sur les médias tente d’atténuer la panique, mais ne peut occulter la gravité de la dépression qui s’annonce… Et dire que le terme récession avait été utilisé, dans les années trente, pour éviter de qualifier cela de dépression économique, tant la connotation avec un psychisme en perdition pouvait effrayer. Du vocable inculpé à l’euphémisme mis en examen, de la dépression à la récession : pas les mots qui comptent, mais la perception du contenu.
Les marchés européens roupillent encore avant le bal de neuf heures… Bientôt quelques cadavres à ajouter au tableau du chaos.