Le net et la technologie présents dans le magasin de demain

Publié le 21 octobre 2008 par David Marchesson

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Cela faisait longtemps que je voulais écrire un article sur le magasin de demain. De quelle manière les avancées technologiques nous ferons vivre de nouvelles expériences ou nous simplifierons la vie. Voici comment on pourra faire nos courses demain.

Marché virtuel ou supermarché même bataille marketing

Le mode online et offline sera demain réuni. On peut d’ores et déjà faire ses courses par internet, en revanche les politiques de prix, de promotions sont différentes. Comme le dit Etienne Bertin, le DSI de la Fnac : “L’idée c’est de proposer une interface unique quel que soit le canal de vente : en magasin pour le vendeur, dans nos call-center ou à distance pour l’internaute.” (Voir son interview). Ce qui est plutôt pas mal quand on se souvient des déboires de Surcouf qui n’avait pas les mêmes prix en magasin et sur leur site.

La technologie arrivent dans nos produits

Les puces RFID, encore trop chères pour être déployées à grande échelle, seront surement demain cachées dans les étiquettes. Pour information la radio-identification est une technologie qui permet d’identifier un objet, d’en suivre le parcours et d’en connaître les caractéristiques à distance grâce à une étiquette émettant des ondes radio. Elles pourront servir pour les fournisseurs du point de vue de la logistique (automatisation des processus et suivi unitaire des produits) et les inventaires se feront en 1 seconde. Pour les magasins, ces puces sont une protection contre la contre-façon et le vol en magasin. Pour nous les clients on aura un meilleure traçabilité des produits frais ou sensibles et on pourra passer en caisse plus rapidement. Les hôtesses de caisses n’auront plus besoin de scanner puisque les puces RFID communiquent avec le système. Plus d’informations pour comprendre les puces RFID.

Le client devient caissier

Il est vrai que l’on peut trouver le temps long lorsqu’on patiente en caisse, et on peut vite regretter d’être venu si cette attente dure plus de vingt minutes. Quand on voit à quel point les caisses automatiques où l’on se met la casquette de caissier fonctionnent (pour moins de 10 articles aujourd’hui), on se dit que ce n’est que le début. En effet plus tard ces caisses de libre service ou self check-Out seront équipées de balances intelligentes qui simplifieront le pesage en reconnaissant les fruits et légumes pesés grâce à une caméra intégrée. Et peut être que même le caddy sera équipé de matériel (comme des scanners de codes-barres) pour préparer notre venue en caisse pour régler. Ce Smart Cart pourra également être doté d’un écran affichant des informations (par exemple il sera possible d’obtenir des conseils de diététiciens, des pédiatres, des œnologues… ou bien de Maïté) et bien entendu des promotions lorsque celui-ci passera à coté d’un emplacement prévu à cet effet. Et ces avancées technologiques seront le terrain de jeu des responsables marketing qui pourront réaliser tous leurs rêves.

Le marketing client individualisé

Grâce à la biométrie, nous pourront être identifié lors de l’entrée du magasin pour récupérer nos coupons promos. Après les promotions pourront s’afficher au fur et à mesure que nous faisons nos courses (un peu comme sur internet) ou passons dans les rayons. Ou nous pourrons utiliser notre doigt pour payer, idéal pour les personnes comme moi qui sortent en oubliant leurs papiers.

Le téléphone portable sera de la fête

S’identifier, accéder de l’information ou en recevoir (systèmes de visio-assistance) ” Le téléphone deviendra certainement une télécommande de la consommation, ” annonce Oliver Dauvers (auteur de l’ouvrage “Le magasin de demain s’invente aujourd’hui“). Intégrée au téléphone, une puce sans contact NFC (Near Field Communication) peut remplacer la carte bancaire. Plus encore, les Mobile Tags photographiés sur le téléphone donnent accès à de l’information et favoriser encore le marketing.

Conclusion

Nous pouvons déjà voir que Auchan mise sur les caisses-minute supervisées par une hôtesse. Nous aurons en effet plus d’interactivité lorsque nous ferons nos courses ou nous passerons en caisse. Tout ce qui est écrit dans cet article est réalisable mais le coût d’un tel déploiement est collosal et les décideurs feront sûrement des choix avec d’autres technologies. Comme le dit Olivier Dauvers. « Les technologies ont de l’avenir si : elles abaissent le coût-outil et enrichissent la relation client, elles abaissent le coût-outil, et elles enrichissent la relation client à coût marginal. Et deux risques sont encore trop négligés. L’appropriation montre que la technologie ne fait sens que si elle simplifie plus qu’elle ne complique, elle est familière plus qu’innovante, et elle est répandue plus qu’unique. Et l’adhésion prouve que la techno ne fait sens que si elle accompagne plus qu’elle ne s’immisce ! »