Okonomiyaki de la mer, crêpe salée japonaise aux crevettes

Par Nolwenn

L’avantage de l’okonomiyaki est vraiment la liberté qu’il engendre: on peut absolument mettre ce que l’on veut dedans. Très pratique lorsque l’on a des restes et que l’on ne sait pas trop quoi en faire.

Cependant, la qualité des ingrédients est pour beaucoup dans la réussite ou non du plat. Rappelez-vous, lors de ma première tentative, l’okonomiyaki au poulet, j’avais utilisé de la farine de blé classique (T45 il me semble) et du chou blanc. C’était bon, mais la texture n’était pas très agréable en bouche: la crêpe était très dense et le chou blanc vraiment trop croquant. J’avais aimé sans apprécier la texture pour autant.

Là, c’était moelleux à souhait, et goûtait vraiment comme ce que j’avais goûté dans un restaurant de la rue Sainte-Anne à Paris. Le chou chinois fond beaucoup plus que le chou blanc à la cuisson donc son goût est présent mais ne domine par les saveurs des autres aliments, et la farine spéciale okonomiyaki fait toute la différence par rapport à la farine de blé classique. Cheridoo n’a pas particulièrement aimé le gingembre que j’ai ajouté avant dégustation, moi par contre j’adore ! Ca apporte une note piquante acidulée qui réhausse encore un peu plus le tout.

L’okonomiyaki le plus courant est constitué de fines tranches de porc et de petites crevettes séchées. Personnellement, je n’avais pas envie d’associer les deux, et je préfère les grosses crevettes roses donc j’ai fait à ma façon. De toutes façons, okonomiyaki désignant (”okonomi“=”ce que vous voulez” et “yaki“=”grillé“) un plat grillé composé de ce que l’on veut, je n’ai eu aucun scrupules à sortir des garnitures ordinaires !

Je rêve de trouver un(e?) ichimonji, cette spatule utilisée pour la dégustation des okonomiyaki…

L’ao-nori est bien plus facile à utiliser que lorsque j’ai tenté desespérément de hâcher du nori en feuille, les paillettes sont très fines.
La sauce à okonomiyaki ressemble à la sauce Worcestershire, elle est épaisse et sucrée. Vous ne pourrez pas la louper, car pour je ne sais quelle raison la bouteille est d’abord emballée dans un plastique.

Ingrédients:

  • 100g de farine à okonomiyaki
  • 1 oeuf
  • 100ml de dashi (100ml d’eau tiède + 1/2 cuiller à café de dashi-no-moto) OU 100ml d’eau
  • 20aine de crevettes roses cuites décortiquées
  • Chou chinois
  • Sauce à okonomiyaki (ou sauce barbecue)
  • Copeaux de bonite séchée (katsuobuschi)
  • Beni-shoga* (gingembre mariné)
  • Ao-nori (paillettes de nori grillé)

Emincez finement le chou chinois, la quantité dépend de la taille de votre chou.

Mélangez d’abord la farine avec la dashi (ou l’eau).

Ajoutez à la pâte l’oeuf légèrement battu. Mélangez bien afin que cela soit homogène puis ajoutez le chou (en général je mets environ 1/3 du chou, mais il est préférable d’en mettre peu puis de rajouter au fur et à mesure) et les crevettes décortiquées. Mélangez.

Mettez une petite poêle à chauffer.
Graissez-la légèrement (le spray à huile est vraiment très pratique, je me répète mais vraiment, il m’est indispensable et permet de doser correctement l’apport d’huile dans un plat).
Répartissez la moitié de la préparation dans la poêle, en formant une galette. Laissez cuire quelques minutes, puis retournez-la.
Badigeonnez au pinceau de la sauce à okonomiyaki pendant que la seconde face cuit. Lorsqu’elle est bien dorée également, retournez l’okonomiyaki dans votre assiette, badigeonnez également de sauce avant de saupoudrez des copeaux de bonite, de l’ao-nori puis le gingembre.

Procédez de la même façon pour le second okonomi avec le reste de pâte.

A déguster brûlant, en regardant la bonite frétiller (j’avais filmé, mais c’était flou et j’avais peur de vous effrayer, donc je vous fais grâce de ma vidéo ;)).

* le beni-shoga est différent du gari utilisé lors de la dégustation des sushi. En effet, le gari est du gingembre finement émincé puis mariné dans du vinaigre alors que le beni-shoga est d’abord mariné dans du sel, puis dans du vinaigre; ce qui lui donne cette couleur très rouge (parfois accentuée par l’utilisation de shiso (feuille de perilla)).