Tom Clancy's EndWar s'inscrit dans le contexte d'une hypothétique troisième guerre mondiale . En utilisant un système de commande vocale, le joueur doit mener l'une des trois factions rivales au combat et capturer des points stratégiques qui donnent accès à des armes de soutien tactique. Jouable en solo , EndWar met surtout l'accent sur le multi , avec un mode innovant qui propose aux joueurs de faire évoluer les lignes de front sur une carte mondiale , jusqu'à la victoire finale.
Endwar se déroule au cœur de la IIIe guerre mondiale opposant trois super puissances : la Russie , l’Europe et les Etats-Unis. Ces trois forces se disputent le contrôle d’un globe terrestre extrêmement simplifié, dont les territoires sont symbolisés par des hexagones de couleur verte, bleue et orange . Parmi ces points- clés , certains sont des villes (représentés par une étoile ) et d’autres des bases majeures (quatre flèches orientées vers les quatre points cardinaux). Choisissez un endroit stratégique et lancez l’offensive. Sachez que chaque bataille correspond à 24 heures de conflit, et que pendant que vous combattez au sud de la France , la situation peut s’envenimer sur votre base en Belgique , etc. Le choix d’une bataille s’effectue au détriment d’une autre et doit donc être extrêmement réfléchi. Mais cela ne vaut que pour le solo, qui ne comportera qu’une quinzaine de missions.
Pour le multi, il suffit de choisir un terrain de jeu , un camp et un type d’affrontement. Le mode Assault est tout ce qu’il y a de plus basique : il suffit d’éradiquer les forces ennemies le plus rapidement possible. Pour cela, des postes de contrôle sont éparpillés sur la map, et ne servent qu’à optimiser vos troupes et à servir de base de départ pour les raids aériens. Dans le mode Siège, une équipe est désignée comme attaquante, l’autre défend ses bases. Pour cela, des postes clés sont attribués à l’équipe qui doit défendre, et l’ objectif est de conserver ses troupes pendant un temps déterminé. Enfin le mode Conquête consiste à prendre d’ assaut, optimiser et sécuriser un maximum de postes de combat sur le terrain. La première équipe qui contrôle plus de la moitié des bases et parvient à les tenir cinq minutes sans interruption est donnée gagnante.
C’est probablement ce dernier mode qui constituera la cible privilégiée des amateurs de STR , car le plus tactique. Il ne s’agit pas de se précipiter sur un maximum de bases neutres pour se les approprier, mais également de les sécuriser suffisamment pour ne pas risquer de les perdre ainsi que les troupes chargées de les défendre. Lorsque le compte à rebours des cinq minutes débute pour l’équipe détenant plus de la moitié des postes, l’adversaire peut utiliser des armes de destruction massive (ADM). L’objectif est d’offrir au dominé la possibilité de renverser la situation. Sur le terrain, cela s’est avéré possible, à condition de faire preuve d’une rigueur et d’une organisation extrêmement précise. A noter qu’un maximum de six unités peut être dirigé simultanément, et que le nombre d’unité est également limité pour chaque partie.
Les exemples sont délicats à donner, car nous nous trouvions dans une salle remplie de consoles et de journalistes aboyant des ordres à leurs troupes. Difficile dans ce cas d’adopter une stratégie en plusieurs étapes lorsque votre ennemi et voisin vous entend énoncer à voix haute le moindre de vos mouvements militaires… Cependant, la reconnaissance vocale remplit parfaitement son office , et la manette n’est plus utile qu’à dresser un état des lieux permanent en contrôlant les différentes caméras des troupes. La bonne nouvelle concerne les crédits (CR) alloués après chaque mission, en fonction des différents succès remportés. Grâce à cette monnaie , le joueur peut améliorer ses troupes entre chaque tour en accédant aux « barracks » ou casernes pour les monolingues. Chaque équipe possède son lot d’amélioration, des snipers pour l’ infanterie aux doubles canons des chars , sans oublier le gain de puissance de tir ou une meilleure capacité défensive.
Il faut reconnaître que l’on attend beaucoup du mode multijoueur d’Endwar sur console, puisqu’il s’ annonce lui-même comme le premier véritable STR sur consoles (entendez qui n’est pas un portage). Ce premier contact s’est avéré globalement concluant, le jeu étant par ailleurs très proche de sa version finale. Les combats sont intenses et magnifiquement modélisés dans une 3D difficilement critiquable, la commande vocale répond idéalement dans la grande majorité des cas et le concept est efficace. Cependant le manque d’innovation (excepté la reconnaissance vocale) et de profondeur pourrait constituer un frein non négligeable pour le titre qu’Ubisoft commercialisera à la fin du mois d’ octobre.