Pourquoi j’ai encore des doutes sur la victoire finale d’Obama

Publié le 27 octobre 2008 par Davidme

  

Salut cher lecteur.

Petit détour international aujourd’hui pour s’arrêter quelques instants sur la présidentielle américaine. Partout dans les dîners en ville, dans les journaux, à la radio, à la télévision ou encore sur le web, l’histoire est entendue : Barack Obama sera le 44ème président des Etats-Unis.

Permets-moi, aujourd’hui, cher lecteur de me glisser quelques instants de la peau de Josh Lyman (cf la série à la Maison Blanche), conseiller politique de fiction hors pair. Si l’on en croit les sondages (CBS et cpgnie), le leader démocrate est en tête d’environ 8 à 10 points face à John McCain. Toujours selon ces sondages, les journaux américains et internationaux effectuent des projections sur le nombre de délégués qu’auront à la fin chacun des candidats. En moyenne, Obama en réunirait 370 environ contre 175 pour John McCain. Or si l’on s’attarde sur ces projections, les « grands électeurs sûrs » pour Obama sont environ 175 contre 134 pour McCain. Déjà plus sérré.

Clairement, l’avance d’Obama est aujourd’hui calculée en fonction des fameux « swing states ». Ces états clés qui balançent dans un camp ou dans un autre au gré des élections. Et là, Obama a une avance de deux points d’avance en Floride qui donne 27 délégués, 2 points aussi en Caroline du Nord (15 délégués), 2,5 points dans le Missouri (11), 3 dans le Nevada (5)r) et 5 dans le Colorado (9) et l’Ohio (20). Au total, 87 mandats de « grands électeurs » qui semblent aujourd’hui acquis à Obama, mais qui peuvent encore changer de manière complète. Tous les grands électeurs promis pour l’heure à Mc Cain, sont eux beaucoup plus solides. Tout cela sans compter le célébre « effet Bradley » selon lequel, dans l’isoloir, certains électeurs blancs ne peuvent pas voter pour un noir. L’université de Stanford a chiffré cette proportion de l’électorat à 6 %.

En clair, si Obama est le grand favori du scrutin, il ne gagnera pas l’élection avec 10 points d’avance et les résultats seront très serrés. Les scores des deux candidats seront beaucoup plus proches que ce que nous imaginons aujourd’hui. Vu que je suis toujours dans la peau de Josh Lyman, je conseillerai aujourd’hui au staff démocrate de mette les bouchées doubles dans tous les états stratégiques et de tout faire pour mobiliser un électorat démocrate qui pourrait se laisser avoir par des sondages trop favorables.