Thon rouge : des militants de Greenpeace interpellent Michel Barnier à Lyon

Publié le 01 novembre 2008 par Greenpeacefrance

Lyon, le 31 octobre 2008 - Alors que Michel Barnier, ministre chargé des Pêches inaugurait ce matin à Lyon le salon du cheval, des militants de Greenpeace ont déployé au milieu du cortège officiel des banderoles revendiquant « Thon rouge, fermez la pêche ! ».

Interpellé par un des militants de Greenpeace qui lui demandait : « allez vous arrêter la pêche au thon rouge ou la France sera-t-elle complice de la disparition de cette espèce ? », le ministre a répondu : « je m’occupe de cette affaire. Je souhaite qu’on gère avec beaucoup plus de rigueur, qu’on réduise le temps de pêche, les quotas, la capacité de pêche et qu’on aille dans le sens d’un contrôle généralisé. Mais je suis contre un moratoire car ce serait l’échec de la gestion collective. »

Une position que rejette Greenpeace qui dénonce justement l’échec de cette gestion collective depuis des années, encore confirmé en septembre par un rapport commandé par l’ICCAT lui-même parlant de « parodie de gestion ». Greenpeace demande donc la fermeture immédiate de la pêche. Scientifiques et experts indépendants s’accordent eux aussi à dire que c’est le seul moyen permettant d’assurer l’avenir du thon et des pêcheurs. Et l’assemblée générale de l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a également voté début octobre une motion demandant la mise en place d’un moratoire

Du 17 au 24 novembre prochain, l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique) se réunira à Marrakech au Maroc. Ses membres ont le pouvoir de prononcer la fermeture de la pêche pour permettre aux stocks de se régénérer. La délégation de l’Union européenne, qui représente tous les pays de l’UE, a un rôle déterminant. La France, qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne, a donc une responsabilité majeure dans la position qui sera défendue à l’ICCAT.

« La fermeture immédiate de la pêche est le seul moyen permettant d’assurer l’avenir du thon et des pêcheurs » explique François Chartier, chargé de campagne océan de Greenpeace France. « Elle est indispensable pour réformer en profondeur la gestion de cette pêcherie, réduire la surcapacité de la flottille et mettre en place des réserves marines sur les zones de reproduction du thon rouge. »