Le réseau Corneille

Par Anne Onyme

Le réseau Corneille - Ken Follett

Le livre de poche, 599 pages

Résumé:

28 mai 1944, Sainte-Cécile, France occupée. Tout est prêt, Betty, la grande espionne anglaise, attend l'heure dite pour appuyer sur le détonateur qui fera exploser le quartier général de la Gestapo et tout son système de communication. Elle sait que Dieter, un espion allemand en charge de démanteler le réseau résistant de la région, est dans les parages… L'opération échoue : les Résistants dénombrent plusieurs morts, Michel, le mari de Betty, est blessé, Betty échappe de justesse aux Allemands. Elle est tenue pour responsable de cet échec. Ses supérieurs qui commencent à douter d'elle lui offrent une dernière chance. Betty monte un nouveau et ultime plan. Elle demande aux services secrets britanniques de recruter cinq jeunes femmes parfaitement non professionnelles, mais dont les personnalités hors du commun seront décisives pour la réussite du grand sabotage. Nom de code : le Réseau Corneille…

Mon opinion:

L'auteur dédie son roman aux femmes agents secrets envoyées par les services spéciaux britanniques en France, durant la Seconde Guerre mondiale. Certaines ont survécues, d'autres ont sacrifié leur vie. Inspiré de ce fait réel, Ken Follett a écrit Le réseau Corneille. J'ai entendu énormément de commentaires plutôt mitigés ou négatifs sur ce roman. Je n'ai pas lu les autres livres de l'auteur, celui-ci étant ma première approche de ce qu'il a écrit. Personnellement, j'ai passé un très bon moment de lecture. Le roman est bien écrit, on s'y sent réellement en temps de guerre et ça m'a d'autant plus touchée que l'histoire parle essentiellement des femmes. Je ne peux que m'imaginer à leur place: qu'aurais-je fais, moi, justement? C'est un roman, mais une partie de ce qui y est raconté me semble plausible. Plusieurs choses se sont sûrement passées comme l'auteur le raconte. L'histoire nous montre les deux côtés de la médaille. Les chapitres alternent entre Dieter, un Allemand et Betty, qui est à la tête d'un groupe dans la résistance. Certaines scènes de torture m'ont donné le frisson et souvent, j'ai ressenti une sorte d'écoeurement face à ce que l'homme peut accomplir en temps de guerre. Ce n'est qu'un roman, mais on y décrit parfaitement l'ampleur du pouvoir qu'un homme peut avoir sur un autre. Le plaisir de torturer un autre être humain qu'on s'est tellement conditionné à voir en ennemi. On peut voir entre les lignes toute l'absurdité de la guerre, ce qui en fait un roman partagé entre l'histoire, le roman social et le roman d'espionnage. J'ai donc apprécié cette lecture et je lirai dans le futur d'autres romans de Ken Follett.

8/10

Ce livre a été lu pour le Challenge 2007.