Interdiction des bombes à sous-munitions : marche arrière toute ?

Publié le 04 novembre 2008 par Frédéric Joli

Parce que les bombes à sous-munitions non explosées sont légions dans plus de vingt pays, parce qu’elles tuent, mutilent ou menacent les populations civiles, parfois bien après la fin d’un conflit, parce qu’elles ne font pas la différence entre un soldat et un enfant, elles doivent être interdites.

C’est en substance l’argumentaire de ceux, ONG et CICR en tête, qui finit par conduire les  Etats à adopter, en mai dernier, une convention sur les armes à sous-munitions (conférence diplomatique de Dublin). Ce processus initié en 2007 à Oslo sous les aupices de la Norvège et hors champ des Nations unies était donc convaincant :

Les Etats reconnaissent que les armes à sous-munitions ont des conséquences terribles et inacceptables pour la population civile.

Le 3 décembre, à Oslo verra l’ouverture à signatures des futurs Etats parties à ce texte ; un peu comme à Ottawa en 1997 avec le traité qui conduisit à l’interdiction des mines antipersonnel, fruit d’un long et exemplaire combat de la société civile…

Tout serait au mieux dans le meilleur des mondes (possibles) si un groupe d’experts gouvernementaux, représentants les Etats et réunit actuellement au Palais des Nations à Genève ne rediscutait les termes de la convention adoptée il y a cinq mois…

Assisterions-nous à une surprenante volte face sur les engagements pris  ? Les bombes à sous-munitions auraient-elles encore un avenir ?

J’ai joint ce matin, Dominique Loye, juriste et chef adjoint de l’unité Armes du CICR qui suit les travaux de ce groupe d’experts. Il ne cache pas son inquiétude :itw-dominique-loye-chef-adjoint-unite-armes.1225803462.mp3

Je vous recommande également de voir ce film :

PS : il y a un an sur ce blog …

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