UBS : les taux baissent, mais par l’étau

Publié le 07 novembre 2008 par Kalvin Whiteoak

Certes, dans la situation actuelle il faut jouer groupés. La BCE et la BoE ayant baissé leurs taux dans le sillage américan, la BNS ne pouvait que suivre.

Mais comme d’habitude justement elle … suit, ne prend aucune initiative originale et finalement subit. Car le franc suisse ne cesse de reprendre sa valeur de monnaie refuge malgré ses gesticulations tardives.

A celà s’ajoute que la petite BNS fait franchement un peu caisse d’épargne régionale face à l’immensité théorique de UBS qu’elle prétend vouloir sauver. Déséquilibre symptomatique et clair qui démontre à lui seul que la tâches est simplement impossible.

La note de UBS dans l’esprit de celles et ceux qui voudraient lui prêter est encore trop mauvaise. Les fantaisies comptables qui ont amené l’établissement à déclarer un bénéfice pour le troisième trimestre ont fini de convaincre les sceptiques que les banquiers sont incorrigibles et ne racontent jamais la vérité. Elle est pourtant crue et nette : UBS est devenu l’unité de compte internationale de la banque qui n’a plus de liquidités, en plus de la misère encore grandissante qui pèse sur ses actifs.

Le CF et la BNS seraient bien inspirés de mettre en oeuvre rapidement la partie 2 du plan: la substitution pure et simple d’UBS par une entité suisse fédérale en mains publiques avec un bilan propre, qui sera la seule capable de redonner confiance.

Et n’oublions pas les coups de gueule du weekend dernier des responsables de la BNS : ils ne viennent pas sans raison. Le CS veut la peau de l’UBS et les banques cantonales se frottent aussi les mains en silence.

Postfinance de son côté, à qui on refuse stupidement une licence bancaire de base, en tire les conséquences et joue la pendule. Et pourtant c’est probablement de là que pourrait venir une solution raisonnable. Car l’infrastructure et la pénétration locale de Postfinance sont opérationnelles et importantes

A suivre de près.