Il y avait péril à retracer le parcours de ce truand hors-normes, tueur sanguinaire pour les uns, cavaleur romantique pour les autres. Jean-François Richet, attaché à ce projet depuis des années tandis qu'il se faisait la main de metteur en scène sur Ma 6-t va crack-er ou Assaut sur le Central 13, s'est évertué à ne pas trancher. Du moins dans la première partie de son récit, L'instinct de mort, en attendant la sortie sur les écrans du deuxième volet, L'ennemi public n°1, le 19 novembre.
Voilà les deux événements qui auraient marqué son parcours, semble-t-il. Pas plus d'explication, d'analyse, de raisonnement. Les personnages secondaires apparaissent et disparaissent dans son entourage, à l'image d'un Gérard Depardieu prestement expédié par un règlement de comptes entre anciens de l'OAS. Et une chronologie méticuleusement exposée dans des scènes à rallonge, parfois, raconte la course vers la mort d'un truand happé par son destin. C'est efficace et spectaculaire, rude et pugnace. Du cinéma d'action, c'est tout.