Susan et Jackson ont décidé de recommencer leur relation à zéro et donc de ne pas coucher ensemble avant leur quatrième rendez vous, afin de ne pas passer pour une grosse salope. Chaque séquence expose ainsi un nouveau rendez vous avec ce qu’il y a de séduction et de frustration. Allaient ils y arriver ou pas, telle est la question. On est sur ABC donc oui, pas de quoi brusquer la morale. Bizarrement quand j’ai entendu Susan frapper à la porte pour leur 4e rencard, j’ai tout de suite imaginé Teri Hatcher nue sous un gros manteau de fourrure. Et là, surprise elle est nue sous son imperméable. Je n’étais pas trop loin, çà mérite un bon point, non ? Car on ne peut pas dire que la fidélité du téléspectateur soit récompensée par la série dont la qualité n’est plus ce qu’elle était.
Bree et Katherine sont toujours collées l’une à l’autre comme des sœurs siamoises et partagent à nouveau les mêmes mésaventures liées à une « sex tape ». On laisse tomber le méchant Orson pour à nouveau retrouver le Orson caustique et complice et cela à mon grand soulagement. Durant tout l’épisode on croit que la casette porno de surveillance concerne les Hodge, hors il s’agit de Mike et Katherine. Ces deux là vont un peu trop vite en besogne et leur rapprochement est tout simplement bâclé. Ok, ce ne sont pas des personnages principaux mais on aurait quand même pu traiter cela avec plus de finesse. Là, ça ressemble plus à du sexe pour le sexe, qu’à une vraie romance. En plus, à la fin, Mike fait attention de ne pas être vu quand il accueille Katherine chez lui, là où il ne semblait pas être trop gêné à l’idée d’être surpris dans la cuisine par Bree.
Desperate housewives comme Melrose place a toujours aimé les psychopathes. La preuve avec Paul Young, George le pharmacien ou la mère d’Orson. Frances Conroy est géniale en psycho mamy et j’ai souvent ri comme quand elle s’invite dans le lit des Solis pour une soirée familiale autour d’un film. On retrouve même l’espace d’un instant la Gabi pourrie gâtée réclamant une Margarita en plein milieu de la piscine. J’ai trouvé cela super drôle et ça m’a un peu rappelé Lynette plongeant dans la piscine lors de l’enterrement de Mary Alice pour aller rechercher ses enfants dans le pilot de la série. On aurait pu rallonger un peu l’histoire car elle me plaisait bien. Là on brûle quelque peu les étapes en passant directement à la confrontation entre Gabrielle et Virginia. Maintenant, c’est sûr la vieille ne va plus les coucher sur son testament. Mais on s’en doute, il restera un dernier chapitre à cette intrigue pour l’épisode suivant, un peu comme pour les Scavo.
On n’avance pas des masses dans l’intrigue de Dave. Sauf que l’on a la confirmation qu’il est cinglé, comme si on avait besoin d’une telle information. Le duo des sœurs « McCluskey » est par contre très drôle et sauve cet épisode de l’ennuie le plus total car les deux actrices cabotinent et fonctionnent comme un vieux couple. Et malgré leur grand âge elles sont la bouffée de fraîcheur qu’on attendait plus.
Conclusion : Non, non, je ne me suis pas endormi devant cet épisode. Mais aurai je raté quelque chose si ça avait été le cas ? Chaque femme dans son coin fait sa petite cuisine comme si les autres n’existaient pas. Je le redis chaque semaine mais c’est vraiment le gros point noir de la saison. La saison 4 avait permis une nouvelle cohésion au sein du groupe mais cela semble avoir été oublié cette année. L’ensemble se joue sans inspiration, chaque héroïne reste dans son registre avec une intrigue et des réactions classiques la concernant et c’est tout. Ça reste du Desperate housewives mais c’est cela le pire, on nous donne le strict minimum en espérant que l’on se contentera de ça. Du coup, j’ai un peu l’impression que les scénaristes se foutent un peu de notre gueule en se disant que de toute façon on va avaler tout ce qu’on nous donne. Mais moi, je n’achète pas.